Martin Maroudian, le calme avant la tempête

A l’aube de la Coupe de France (8-9 mai) et à deux jours de l’European Tour de Bodyboard de La Salie (10-12 mai), le n°1 Français du drop knee confie sa joie de disputer deux compétitions en cinq jours et déclare, avec sérénité, ses ambitions. Interview.

Comment te sens-tu avant ces deux grands rendez-vous du mois de mai ?
Je suis très confiant. Pour la coupe de France, je suis même serein. Je me sens capable de gagner la compétition. Pour l’ETB, j’ai un peu plus de pression car il y a beaucoup de beau monde, avec des Portugais, des Marocains, des Espagnols. Mais j’ai beaucoup surfé à La Salie ces derniers mois et je vais pouvoir m’exprimer au mieux.

Tes objectifs sont donc clairement affichés…
Oui, je veux gagner la coupe de France et faire une finale sur l’ETB. 

Il y a quand même du beau monde sur le drop knee, rien ne te sera offert…
Oh oui ! Je me dis serein mais je sais qu’il va y avoir de la bagarre. Je pense aux Basques Matthieu Inchauspé et Fabrice Moulin, à Aymeric Senghor et, bien sûr, à Nicolas Padois. Alors certes, je suis premier au classement national après mes bons résultats au Mondial du Venezuela et à Hawaï, mais encore une fois, rien n’est acquis.

Quelles sont les meilleures conditions pour toi en DK ?
L’idéal c’est un pic droite-gauche d’1m20, long mais pas trop creux pour pouvoir poser un maximum de manœuvres. Là, on annonce une bonne houle, ça risque même d’être très gros vendredi, limite « chantier ». Mais il vaut mieux ça que rien du tout. 

Une coupe de France suivie d’un ETB sur le même spot, c’est une semaine de rêve, non ?
C’est énorme ! Ocean Roots et Nico Padois ont fait un gros boulot. Ils ont créé un événement sur le mode festival de bodyboard. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’y avait pas eu d’ETB en France ! La preuve, je n’en ai jamais fait, ce sera mon premier ! Merci et bravo à organisateurs ! Je suis vraiment content car, de plus, La Salie est ma terre d’accueil pour moi, qui vient de Guadeloupe.

Comment expliques-tu ta polyvalence sur un bodyboard puisque tu passes aisément du prone (position allongée) au drop knee ?
Il n’y a pas de secret, je suis originaire de Guadeloupe où on peut surfer toute l’année en short mais où il n’y pas de grosses conditions ni des vagues aussi creuses que celles qu’on a ici. J’ai ainsi appris à utiliser mon bodyboard dans toutes les conditions et de toutes les façons : en prone quand c’est creux, en drop knee sur des petites vagues de reef, voire même en stand up !

A choisir, tu prends un gros air en prone ou un bon snap en DK ?
Je dois reconnaître que mes meilleures sensations sont en prone, dans de grosses vagues, bien puissantes, pour un gros tube ou un air. Mais je prends aussi beaucoup de plaisir dans un petit mètre en drop knee !

Où la suite de ta saison va-t-elle t’amener ?
Je vais rester en France jusqu’à la fin octobre et la finale de la coupe de France. J’irai ensuite à Puerto Rico et aux Canaries pour les deux dernières étapes du circuit mondial IBA. Et puis je rentrerai chez moi, en Guadeloupe !

On imagine que tu serais partant pour un deuxième Mondial ISA en fin d’année après ta première expérience en décembre dernier au Venezuela… 
Evidemment ! Mais ça ne dépend pas de moi, c’est ce qui fait de ces championnats une compétition à part car tu ne peux pas y aller de ton propre chef. Tu es sélectionné pour. Et c’est déjà un honneur de savoir qu’on a pensé à toi. On verra donc bien en fin d’année si je mérite d’y aller.

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