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Nicolas Padois voit l'équipe de France au sommet

Nicolas Padois voit l'équipe de France au sommet  © Photo ISA/Gonzales

Coach et team manager de l’équipe de France depuis 2011, celui qui a conduit les Bleus au titre mondial cette année-là vit ses troisièmes mondiaux ISA avec bonheur. Et une grande ambition.

 

Il y a deux ans, au Venezuela, la France avait échoué à quelques dizaines de points du Brésil et du titre mondial. Que gardes-tu de cette expérience ? 
Je garde du Venezuela un super souvenir, tout d’abord grâce au groupe. Il n’y avait pas de « tête d’affiche » avec la non participation de PLC (Pierre-Louis Costes) et d’Amaury (Lavernhe). Yoan Florentin, Martin Mouradian et Jérémy Arnoux avaient à coeur de montrer qu’on pouvait compter sur eux, et ça a créé une sacrée émulation ! Il y a eu le titre de Maxime (Castillo) en juniors qui a été une joie immense.
Bien sur, il y a eu un peu de frustration de louper le titre des nations de si peu. Le Brésil avait une super équipe avec que des membres du Top 24 mondial, et malgré ça Isabella (de Sousa) ne gagne pas chez les filles… Ça se joue à rien, comme d’habitude dans ce genre de championnats.

Que vous avait-il manqué en 2012 ?
Il nous a manqué 17 points (rires) ! Un peu de chance, il y a eu des choses qui ont joué pour nous et d’autres contre. Comme la chute de Martin (Mouradian) sur son floater en finale drop knee sans quoi il aurait eu le titre. Ou encore Anne-Cécile (Lacoste) qui finit 5e… Les vagues étaient petites, ce n’était vraiment pas facile de monter dans les scores. Les gars ont été incroyables en terme d’adaptation. Je repense encore à cette série qui a été le tournant, avec Jérémy (Arnoux) et les deux Brésiliens Eder luciano et Magno Passos, tous deux du Top 24), peut être la série la plus dure de la compétitio. Jérémyn perd à 0,5 pt…

Deux ans plus tard, cette sélection te paraît-elle armée pour aller décrocher le titre et faire aussi bien que celle de 2011 ?
Je pense que cette sélection est très homogène, on a des compétiteurs expérimentés, très forts techniquement qui ont l’habitude du haut niveau. On ne serait pas parti si on ne visait pas des titres individuels ou celui par équipe. Ils ont tous quelque chose à faire, mais ça ne va pas être de tout repos ! Le but sera de mettre le plus de personnes possible en finale et après… Après, leur destin leur appartiendra !

Quel pays sera le principal rival de la France cette année ?
Franchement il n’y en a pas qu’un ! Le Brésil tout d’abord, qui est double tenant du titre, une équipe très solide. Le Portugal avec une équipe toujours très redoutable. L’Afrique du Sud menée par leurs jeunes talents Tristan Roberts et Ian Campbell, tous deux très polyvalents. Sans compter toutes les nations qui ont des éléments capable de décrocher le titre individuel et de venir jouer les troubles fêtes à la course au titre par équipes.

La droite de Iquique est réputée creuse et puissante. Le profil des 6 riders de la sélection est-il adapté à ce spot ?
La vague à l’air vraiment sympa, ça risque d’être une super compétition. Même si on a des gauchers dans l’équipe, ils ont tous un répertoire de manoeuvres suffisantes pour pouvoir diversifier et scorer en droite. Je dois reconnaître que je suis inquiet quant au système qui va être mis en place, car la zone de take off est très réduite et ça serait vraiment dommage de voir des séries gâchées par des blocages ou autres interférences. Il y a quand même quelques gauches qui peuvent offrir un back-up. Nos riders ont aussi l’habitude de ce genre de situation, on trouvera toujours des solutions.

Amaury Lavernhe est le grand favori de ces championnats. Quel va être le rôle du coach que tu es ? Le maintenir en haute pression ? Le réguler ? 
Bien entendu, Amaury est un des favoris, on va dire comme à chaque compétition qu’il fait. Il a donc l’habitude de gérer ça. Mon rôle, pour lui comme pour les autres, sera de canaliser l’énergie de chacun et du groupe, et de les mettre dans les meilleures conditions possibles, de les conseiller au mieux techniquement et tactiquement. A n’importe quel niveau, il y a des choses à perfectionner. On se connait tous très bien, on a tous déjà bossé ensemble, il n’y a pas d’éléments de surprises, tout le monde sait ce qu’il à faire.

Kim Véteau est une habituée des compétitions internationales mais en surf. Comment vas-tu « gérer » cette particularité ? 
Kim est une personne géniale, avec des facilités évidentes. Je pense qu’à elle seule, elle totalise plus de séries que toutes les filles réunies qu’elle va affronter ! Ça va être une force et ça pourra aussi compenser, toute notion gardée, la technique. Elle est motivée, et pour l’avoir vu au championnat d’Europe (en septembre dernier), je sais aussi qu’elle a une grosse capacité d’adaptation. Il faudra bien sur canaliser toute son énergie, mais elle est professionnelle dans sa démarche sportive. Elle donnera le meilleur d’elle-même et c’est bien ça le plus important.

 

Les 6 vus par leur coach

Amaury Lavernhe
« C’est une machine ! Lors de son premier titre, Mike Stewart avait déclaré qu’il n’avait vu personne d’aussi motivé et assoiffé de victoire depuis Guilherme Tamega… Le travail a été la clef de sa réussite, et il ne laisse jamais rien au hasard. Techniquement, bien que plus à l’aise en gauche, il a un répertoire de manœuvres qu’il maîtrise à la quasi perfection en droite. Backside en drop knee, l’accroche est plus dure mais la puissance des snaps peut faire la différence. Il doit viser le titre en Open et au moins la finale en DK. »

Jérémy Arnoux
« C’est quelqu’un de très régulier et très réfléchi. Je pense que c’est le meilleur droitier en compétition que l’on a en France. Il a déjà fait une compétition sur le spot (les jeux panaméricains en 2008), il peut faire très mal et viser le titre s’il se lâche. »

Max Castillo
« Depuis toujours, c’est une vrai petite machine de compétition, il gagné sa place avec une fin de saison incroyable. Notamment avec des victoires face à Pierre-Louis Costes en droites. Il est jeune et n’a rien à prouver, ni à perdre. Il a la capacité de monter très haut dans les scores. il doit viser la finale. »

Alex Castillo
« Il est très explosif, arrive toujours à se sortir des situations. Il a du mal parfois à conclure, mais c’est un grand habitué des finales. Après sa finale au Pro junior à Hawaii et son titre de vice-champion d’Europe, il a à coeur de finir du mieux possible ses années juniors. Bien que plus à l’aise en gauche, Punta 1 peut lui convenir tout à fait. Il doit viser la finale. »

Anne-Cécile Lacoste
« Elle a un surf qui correspond très bien à ce spot. Droitière de naissance, bonne maîtrise du tube, grande expérience de la compétition. Peu tonique, la puissance des vagues de reef lui correspond bien. Avec un mental parfois trop doux, elle doit y aller en combattante. La finale serait normale et, si elle diversifie un peu, elle peut viser le titre. »

Kim Véteau
« Est une compétitrice hors pair, ce qui sera sa force. Moins entraînée, elle peut tout de même se reposer sur un sens marin et la glisse pour se sortir de certaines situations. Elle doit viser le top 5. »

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