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L'argent pour Olivia Piana !

Olivia en pleine lutte pour passer un concurrent masculin. Olivia en pleine lutte pour passer un concurrent masculin.  © All pictures Franck Debaecker/FF & Tweedle/Rommel ISA 2013

Une médaille. La première pour le team France. Alors que l'on pouvait miser, sans trop se trouer les poches, quelques nuevo sol péruviens sur Eric Terrien et Olivia Piana alors qu'ils prenaient le départ de la longue distance, c'est finalement Olivia qui engrange une belle médaille d'argent sur la première épreuve de race.

Sur ces seconds championnats du monde ISA de stand up paddle et paddleboard, la longue distance est cette année la première des épreuves de race. Trois Français étaient engagés ce mardi au Pérou à Miraflores, la sudiste Olivia Piana et, chez les hommes, Eric Terrien et le convalescent Yoann Cornelis. Cette longue distance était sur le papier une épreuve de 22 kilomètres.
En réalité, le parcours retenu est un grande beach race de trois tours de environ 7 kilomètres avec passages et retours dans les vagues pour rendre cette épreuve plus spectaculaire et proche du public. Parfait pour le live internet et les quelques spectateurs des gradins, encore fallait-il composer avec le brouillard qui a largement perturbé la course. S'il était au début facile de suivre la course et d'encourager les concurrents alors qu'ils surfent et qu'ils virent la bouée située dans l'inside, impossible de les apercevoir sur le sprint final. Comme prévu, le départ est encore le moment clef de cette course.
En effet, il conditionne l'ordre de passage à la première bouée. Et comme tous les favoris se draftent (il se suivent à la queue leu leu en profitant de la vague générée par la planche juste devant eux), mieux valaient donc être dans les tous premiers pour espérer se placer dans les attaques et les cassures provoquées par les premiers. Pour être clair, au delà de la 10 ème place à la première bouée, peu de chance de revenir ensuite sur les premiers.
A ce petit jeu, le champion du monde en titre, l'australien Jamie Mitchell, donne une véritable leçon de placement sur la ligne. Il a remarqué que la ligne est plus favorable à l'extrémité gauche de la plage. Ainsi positionné, il évite la cohue du départ et surtout passe plus facilement les vagues qui déferlent devant lui. A contrario, les riders placés sur la droite doivent franchir des mousses ce qui les ralentit d'autant. Les français Eric Terrien et Yoann Cornelis ont opté pour un milieu de ligne.
Ils partent vite mais butent sur des mousses plus techniques à franchir.

Cornélis casse.

Quand ils passent la première bouée du parcours, Mitchell et son compère australien Kelly Margetts ont déjà fait le break, suivis par le néo-zélandais Paul Jackson et le mexicain gravure de mode Fernando Stalla. Alors que les riders s'éloignent au large, les filles partent à leur tour avec très rapidement Olivia Piana se porte à hauteur de la favorite, l'australienne Angela Jackson.
A la première bouée à virer au large, premier coup de theatre pour le camp français : Yoann Cornelis casse sa pagaie, il rentre et abandonne. « Je ne me sentais pas en super forme, je sors d'une angine. Mais au bout des 3 kilomètres, au passage de la bouée, je vire au large pour assurer. Un des Mexicains me fait l'intérieur mais ne contrôle pas sa planche. Il tombe et embarque ma pagaie.
Il tombe dessus et cela porte à faux entre nos deux planches. La pale casse au milieu. Fin de la course pour moi. » Les hommes en tête bouclent leur premier tour, Eric Terrien est dans un second peloton pas catastrophique mais guère prometteur connaissant son potentiel. « J'ai reçu ma nouvelle planche, un proto Bic de 24'' ½ de large, la veille de partir au Pérou. Cette nouvelle planche est assez étroite. J'ai choisi de courir tout de même avec mais ai été perturbé par un backwash difficile à maitriser. Nous sommes d'ailleurs tous tombés mis à part Paul Jackson. Je chute six fois, un record sur une longue distance. A chaque fois, il fallait remonter les gars et refaire cette vague de retard.
Le fait que je n'ai pas de bons appuis ne m'a pas permis de remonter sur la tête de la course. J'avais aussi des problèmes de relance après le passage de bouées, je perdais beaucoup de terrain. Outre ce problème, si je regarde la physionomie de la course, je n'ai pas eu de chance aux passages de la bouée au large, et à l'inverse sur les passages en bord de plage, j'ai plutôt été heureux. »

Terrien passe

Eric remonte en effet à la fin du deuxième tour à la faveur d'un surf dans l'inside qui lui permet de recoller au quatre premier. Mais alors qu'il repars au large, il ne peut mener la course. Il doit se positionner derrière les Australiens. « Au dernier tour, nous ne voyions plus rien.  Nous étions en attente de cette dernière bouée avant l'ultime surf, Jamie Mitchell a accéléré et le sprint final a été lancé. Je tombe encore au surf, j'avais déjà décroché le leash et perds ma planche. 6ème est ma place sur cette course, dommage car j'avais misé beaucoup dessus, je visais une médaille. »
Côté européen, juste derrière Jamie Mitchell, notons la performance du jeune danois Casper Steinfath. Il s'offre la médaille d'argent devant Fernando Stalla. Casper revient de loin et géré intelligemment sa course, composant avec les multiples rebondissements occasionnés par ce parcours atypique.
« A la dernière bouée, nous nous sommes tous retrouvés au sprint, confie le jeune rider de Naish. Kelly et Jamie sont partis au surf, tous les meilleurs était de ce finish. Je me suis dit que je devais ramer jusqu'à la mort. J'ai vu Jamie tomber et j'ai vu rouge, j'ai chopé la vague de derrière et j'ai tout donné. Je ne me souviens même pas comment j'ai passé la ligne. »

Piana se place

Alors que les principaux SUP racers masculins ont franchi la ligne d'arrivée, émergent les première féminines. C'est encore une australienne qui se détache, Angela Jackson. Derrière, Olivia Piana est à la lutte avec la canadienne Shannon Bell.
« Avec le championnat de France 2012, c'est certainement l'une des course les plus éprouvantes que j'ai disputées. Angie Jackson a ramé très fort tout du long, je l'ai beaucoup suivie en prenant quelques relais. Le brouillard a aussi changé nos sensations avec moins de repères. C'était dur pour le mental car je ne pouvais évaluer notre avancée sur le parcours, on ne voyait quasiment rien. Je suis contente de cette seconde place car cette expérience va me servir pour la suite, ce genre d'épreuve te pousse à atteindre tes limites. Tu apprends beaucoup. »

 

Texte Franck Debaecker/Getupsupmag.com/FFS

 

Dernière modification le : 27 février 2013
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