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Eric Terrien : « Je suis fier de ma place ! »

Eric Terrien : «  Je suis fier de ma place !  »  © © Michel Terrien

Après le break estival de l'Euro Tour, dont il a pris la 5e place, Eric Terrien (Bic Sup) reprend le chemin des World Series cette semaine. L'actuel n.7 mondial va essayer de grimper dans la hiérarchie à l'occasion des étapes de Huntington Beach (Californie) et de Turtle Bay (Hawaii). Avant de monter dans l'avion, il dresse un bilan intermédiaire de sa saison et nous parle de son sport avec passion.

 

Bien qu'elle ne soit pas encore terminée, quel bilan tires-tu de ta saison pour le moment ? 
Un bilan positif. L'enchainement des première étapes World Series au Brésil et à Abu Dhabi (avril), puis les championnats du monde ISA au Nicaragua (mai), à été difficile à gérer physiquement et mentalement. Même si ma médaille de bronze aux Mondiaux m'a donné un bon coup de boost.

Qu'est-ce qui a fonctionné ? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
Je suis vraiment très content du matériel que j'utilise cette année : planches, pagaies, ailerons, etc.. Tout est au top. Techniquement, je ne m'étais pas préparé de manière suffisamment spécifique aux sprints, lesquels sont de plus en plus courts sur les World Series. Les formats de courses et la manière dont les compétiteurs gèrent leurs stratégies ont beaucoup évolué au court des deux dernières années. Je pense ne pas avoir suffisamment anticipé ces changements lors de ma préparation hivernale. Malgré tout, j'ai réussi à tirer mon épingle du jeu et je suis en train de m'adapter à ces changements.  

Tu termines 5e de l'Euro Cup et 3e européen, avec des victoires et des contre-performances. Es-tu à ta place ou penses-tu qu'il y avait possibilité de mieux faire ?
C'est une place que j'accepte et dont je suis fier. Mais j'aurai aimé faire mieux et je pense que c'est possible.

Les semaines qui arrivent vont être décisives avec deux World Series en Californie et à Hawaii, ainsi que la Battle of Paddle. Comment t'es-tu préparé pour ces évènements ? 
Il est fort probable qu'il y ait des vagues sur les trois évènements, voire même de grosses vagues pour du SUP race. Au fur et à mesure que les dates approchent, je fais donc de plus en plus de sessions d'entraînement en 12'6 dans les vagues.

On t'a vu,  d'ailleurs, profiter de tes moments de repos entre deux compétitions pour pratiquer d'autres sports comme la planche à voile ou le surf. Pourquoi ce besoin ?
Je n'ai fait qu'une session de windsurf pendant un week-end ou je suis allé avec des amis à Sotavento, au Sud de l'île de Fuerteventura (où il réside à l'année, ndlr). Mais c'est vrai que j'ai fait pas mal de surf. Quand je sors d'un long enchaînement de compètes, j'ai toujours envie de surfer. C'est une bonne manière de déconnecter. Entre fin août et début septembre, j'ai fait beaucoup de SUP surf en vue du Fuerteventura SUP Challenge, qui s'est déroulé chez moi il y a quelques jours, et qui se compose d'une épreuve de SUP Surf et d'une de SUP Race. Cette année, j'ai remporté les deux épreuves, c'était sympa, surtout qu'il y a un bon niveau parmi les locaux.

Revenons au tour mondial. Au regard de ton classement actuel (n.7), t'es-tu mis un résultat en tête en Californie et à Hawaii pour grimper dans la hiérarchie ? 
Ce sont deux étapes sur lesquelles tout peut arriver, surtout avec des parcours dans les vagues. De plus, il faut compter sur la présence de locaux, à Hawaii notamment, qui peuvent venir complètement bouleverser la hiérarchie des résultats. C'est donc très dur de faire des pronostics.

Huntington et Turtle Bay sont deux spots et deux environnements totalement différents. Peux-tu nous les présenter et nous dire lequel a ta préférence ? 
Huntington est un beach break et suivant la taille de la houle et la marée, il peut devenir très compliqué pour la race et dangereux pour les planches avec une barre parfois dure à passer. En 2012, j'avais gagné la Victory Race dans de grosses conditions devant un beau plateau. L'an dernier, je n'avais pas participé à la SUWS de peur de casser ma planche avant la Battle of Paddle. La longue distance à Huntington est un parcours en boucle mouillé dans les vagues, là aussi tout peut arriver... A Turtle Bay, la difficulté est la chaleur tropicale pour la longue distance. Quant aux sprints, le spot est une vague de reef et, à moins qu'il ne sature complètement, ça reste raisonnablement facile de passer la barre. C'est sur le retour en surf qu'il y a de gros rebondissements quand les gros sets arrivent.

La Battle of Paddle n'entre pas dans le classement des World Series mais reste un évènement incontournable dans le calendrier avec une exposition maximale. Peux-tu nous décrire l'ambiance et l'enjeu qui y règnent ?
La BOP est une grande fête du SUP ! Il s'agit de l'événement sur lequel il y a le plus de monde réuni, c'est aussi une grande exposition avec de nombreux stands. L'enjeux est donc énorme pour nous, les riders.

On dit aussi que le spot peut être carton si la houle est présente. Ça devrait te plaire s'il y a des vagues, non ?
Oui, c'est un spot sur lequel il peut vraiment y avoir des vagues. Toutefois, je ne le connais pas suffisamment bien pour savoir à quel point ça peut me plaire ou non en cas de grosses conditions. Si c'est vraiment la "boucherie", ça devient un peu une loterie.

Tu as participé il y a quelques jours à une course dans le Golfe du Morbihan. Tu as pu mesurer l'intérêt du Sup auprès des riders et du grand public. En quelques mots, quel est ton regard sur le développement de ton sport ?
En fait, je suis venu spécialement pour participer à la course du Golfe du Morbihan. C'était un projet ambitieux de course Pro-Am qui voulait directement se positionner comme l'un des plus gros événement de la saison. J'aime supporter les projets d'organisation pour lesquels l'objectif n'est pas seulement de mettre en valeur les top riders mais aussi, et surtout, permettre à un maximum de monde de participer et de prendre plaisir à se réunir pour ramer ensemble. Ce fut une grande réussite avec plus de 200 participants pour une première édition. C'est justement un bon indicateur que notre sport se porte bien et se développe dans le bon sens, avec une solide base de pratiquants qui savent apprécier le fait de simplement se promener sur l'eau, seuls, entre amis ou en famille. Les compétiteurs qui forment l'élite peuvent émerger grâce à cette base. L'inverse serait impossible.

 

La saison d'Eric Terrien

Médaille de bronze aux Mondiaux ISA longue distance à Granada, Nicaragua

4e place aux Mondiaux ISA technical race à Granada, Nicaragua 

8e place au Alagoas Grand Slam, Brésil (World Series)

10e place au Abu Dhabi All Stars, Emirats arabes unis (World Series)

6e place au Fehmarn World Cup, Allemagne (World Series)

Vainqueur de la Lost Mills, Brombachsee, Allemagne (Euro Tour)

Vainqueur de la Port Adriano Cup, Baléares (Euro Tour)

Vainqueur du Trophée International Méditerranéen, Sup Race Cup de Ste Maxime, France

3e place du Oléron SUP Challenge, France (Euro Tour)

8e place au Bilbao World SUP Challenge, Espagne (Euro Tour)

 

World Series

Classement

1. Connor Baxter (Hawaii) 28,000 pts

2. Kai Lenny (Hawaii) 23,000 pts

3. Zane Schweitzer (Hawaii) 18,000 pts

4. Jake Jensen (Australie) 17,500 pts

5. Casper Steinfath (Danemark) 13,000 pts

6. Leonard Nika (Italie) 11,000 pts

7. Eric Terrien (France) 10,500 pts

8. Kody Kerbox (Hawaii) 10,000 pts

9. Mo Freitas (Hawaii) 8,250 pts

10. Dylan Frick (Afrique du Sud) 5,750 pts

Calendrier

29 mars - Alagoas Grand Slam (Brésil)

13 avril - Abu Dhabi All Stars (EAU)

18 juillet - Fehmarn World Cup (Allemagne)

15 août - Shonan Chigasaki (Japon)

15-21 septembre - Huntington Beach Pro (Etats-Unis)

10-12 octobre : World Serie Finals at Turtle Bay (Hawaii)

 

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