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10 questions pour 2015

L'équipe de France a de fortes chances de monter sur la plus haute marche du podium des championnats du monde juniors ISA. L'équipe de France a de fortes chances de monter sur la plus haute marche du podium des championnats du monde juniors ISA.  © Photo ISA/Tweddle

A l’aube de la nouvelle année, nous nous sommes penchés sur les 10 grandes questions pour la saison à venir. Et avons tenté d’y apporter une réponse avec une note de 0 à 10.

 

 

1. Johanne Defay va-t-elle remporter une étape du World Tour ?

1/10. On aimerait tellement dire oui mais soyons réalistes : le Top 4 féminin domine outrageusement le circuit mondial et ne laisse aucune chance aux autres filles. En 2014, Stephanie Gilmore, Carrissa Moore, Tyler Wright et Sally Fitzgibbons se sont partagées les 10 étapes du world tour et surfent un ton au-dessus. Ceci dit, Johanne Defay est parvenue deux fois en demi-finales en battant notamment Wright. Elle peut donc espérer se hisser au moins une fois en finale. Il faudrait un concours de circonstances ou un spot taillé pour la Réunionnaise pour qu’elle s’impose. Fidji pourrait être cette destination mais plutôt en 2016. 

 

2. Un Français autre que Jérémy Florès va-t-il se qualifier pour le World Tour ?

8/10. Après Marc Lacomare en 2013, Joan Duru et Charly Martin sont passés tous près de la qualification en 2014. On l’a vu avec Lacomare (34e en 2013 et 68e en 2014), repartir au combat est toujours délicat quant on est passé si près du world tour. Duru a néanmoins la qualité technique et un mental plus fort qu’auparavant pour y parvenir. Mais au regard de sa progression régulière dans la hiérarchie mondiale et de ses progrès techniques et tactiques, Maxime Huscenot pourrait être le prochain français à grimper sur le championship tour.

 

3. L’équipe de France va-t-elle remporter les championnats du monde juniors ?

8/10. Après avoir échoué à moins de 300 points de Hawaii et du titre en avril dernier, mais devant l’Australie et les Etats-Unis, les juniors français sont d’attaque pour aller décrocher ce titre qui consacrerait le travail de plusieurs années et la somme de vrais talents. Sur le plan individuel, des garçons comme Nommé Mignot et surtout Tim Bisso, dont les progrès sont énormes, peuvent aller très loin sur les ISA grâce à leur technique et leur expérience de cette compétition. Idem chez les filles, avec les incontournables Kim Véteau et Tessa Thyssen, lesquelles ont le potentiel pour décrocher le titre. En cadet(tes), la concurrence est telle que les sélections de février en Afrique du Sud vont permettre de retenir les plus costauds. Enfin, l’expérience du staff et la gestion commune de l’évènement peuvent porter la France sur le sommet mondial. 

 

4. Jérémy Florès va-t-il gagner le Quiksilver Pro France ?

1/10. En neuf éditions (huit sur le world tour et une en wild card), le n.1 français n’a jamais dépassé le Round 5 (9e place en 2011). Souvent malchanceux, comme justement en 2011 où il était blessé et n’a pu surfer au Rd5. Très souvent tétanisé par la pression qui l’a empêché de surfer à son niveau. Et quand bien même le Réunionnais se persuade qu’il ne veut plus subir la pression et prendre cette compétition comme un autre, il a toujours un blocage. Surfer devant ses amis et ses proches ne lui a jamais réussi dans les Landes. Pourquoi cela changerait-il en 2015 ? Parce qu’il est un des meilleurs tube riders de la planète ? Sans doute, mais la magie des tubes landais ne dure jamais 4-5 jours consécutifs et il y a toujours une période du Quik Pro France qui se déroule dans des conditions moyennes. 

 

5. La France va-t-elle conserver son titre européen ?

5/10. Ne pas gagner est une hypothèse à envisager très sérieusement. Il y a deux ans, la France avait arraché la première place grâce aux succès dans la dernière journée de Vincent Duvignac et Alizé Arnaud. Se détachant ainsi in extremis de l’Espagne. Avec six top surfeurs du QS dans ses rangs, l’équipe de France avait pourtant du répondant. Au Maroc, hôte de l’Eurosurf 2015 début novembre, elle ne pourra pas compter sur ses meilleurs éléments en surf Open puisque ceux-ci seront dans le même temps à Hawaii pour les deux derniers QS 10,000 de la saison. Ni en bodyboard car la dernière étape du tour mondial se jouera au même moment à Puerto Rico. Avec un réduction annoncée du nombre de compétiteurs dans les autres disciplines et catégories d’âge, la partie s’annonce très dure.

 

6. Titouan Puyo parviendra-t-il à conserver son titre mondial de Sup race ?

9/10. Le « dark horse » du Pacifique Sud est devenu une référence depuis son éclosion en novembre 2013 aux championnats de France de Canet en Roussillon. Champion du monde ISA de longue distance sur le lac Nicaragua en mai dernier alors qu’il est spécialiste du downwind, Titouan Puyo a confirmé ses aptitudes en obtenant d’excellents résultats en 2014 qu’il a conclu par un succès sur la Seine. Si le plateau reste identique aux Mondiaux de mai prochains au Mexique, le Calédonien sera assurément au-dessus. Cela deviendra plus compliqué mais pas impossible si les Américains décident de ne plus snober les ISA.

 

7. La Fédération Française va-t-elle franchir la barre des 15.000 licenciés ?

10/10. Elle les a frôlés cette année avec 14.970 licenciés. En constante progression depuis sept ans, la FFS a doublé ses effectifs entre 2008 et 2014. L’an passé, ce sont 1500 personnes qui ont rejoint la grande famille du surf français. Avec la multiplication des structures d’accueil et, surtout, des clubs sur tout le littoral français, la Fédération peut envisager davantage de membres en 2015 et dépasser la barre des 15.000 licenciés.   

 

8. Pauline Ado va-t-elle se re-qualifier pour le world tour ?

9/10. Après quatre saisons dans l’élite mondiale, l’Hendayaise redescend d’un étage et va devoir ferrailler sur le circuit QS. Son expérience et ses qualités techniques en font une redoutable adversaire pour les jeunes louves qui rêvent de conquérir le monde. Seedée, Ado aura normalement des tableaux plus avantageux tout au long de la saison. Elle a, surtout, une soif de reconquête qu’elle a exprimé clairement ses derniers temps. Enfin, on dira qu’elle connaît la recette pour se hisser dans le championship tour puisqu’elle y est déjà parvenue, en 2010.

 

9. Amaury Lavernhe sera-t-il champion du monde pour la 3e fois ?

8/10. Champion du monde pour la première fois en 2010, le Réunionnais n’avait pas su conserver son titre la saison suivante. Après l’avoir perdu de très peu en 2013, année où il finira ex-aequo avec l’Australien Ben Player déclaré champion grâce à son seeding, Lavernhe est revenu encore plus fort en 2014 en coiffant la couronne à Sintra. Champion d monde ISA trois mois plus tard, le Français plane désormais au-dessus de la discipline. Et s’il ne se considère pas comme le meilleur bodyboardeur de la planète, il est néanmoins le mieux préparé pour la compétition. Evidemment, Pierre-Louis Costes, considéré par beaucoup comme le meilleur free bodyboardeur, ferait un formidable champion du monde lui aussi, puisqu’il l’a déjà été en 2011. Mais jamais Moz n’a semblé aussi fort qu’actuellement et parait intouchable. 

 

10. Y aura-t-il une compétition à La Réunion en 2015 ?

8/10. On y croit très fort parce qu'il s'agit désormais d'une volonté politique. Avec des surfeurs élus (Patrick Florès, Christophe Mulquin) en mars dernier dans les deux communes historiques du surf réunionnais (Saint-Paul et Saint-Leu), la crise requin est en voie d'évolution après avoir été figée durant trois ans. A Saint-Paul, un filet a été posé sur le spot de Boucan Canot où baigneurs et surfeurs peuvent de nouveau profiter de l'océan sans risquer leur vie. La mairie envisage désormais la pose d'autres filets pour entièrement sécuriser le spot de Boucan Canot mais aussi celui des Roches Noires. A Saint-Leu, on imagine d'autres moyens de sécurisation à court et moyen terme. La Ligue réunionnaise de surf travaille de concert pour permettre à ses licenciés d'avoir une compétition très prochainement après quatre années d'arrêt. 

 

Dernière modification le : 01 janvier 2015
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