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Gros succès pour le Morey Boogie La Salie Pro Junior

Gros succès pour le Morey Boogie La Salie Pro Junior  © JANE BELZ PHOTOGRAPHIE

La première édition du Morey Boogie La Salie Junior Pro (25-27 août) a permis au nombreux public d'assister à l'émergence des nouveaux talents de la scène mondiale du bodyboard, et aux jeunes français de s'illustrer. On dresse le bilan de l'événement avec Nicolas Padois aux manettes de la compétition avec l'Ocean Roots Surf Club.


Pour l'ancien coach de l'équipe de France de bodyboard, les derniers mondiaux ISA se sont déroulés en 2014, cette compétition aura été un beau succès à plusieurs titres.
Nicolas Padois retient avant tout l'implication générale des licenciés et adhérents de l'Ocean Roots Surf Club. « C'est vraiment la grosse satisfaction. Toute l'équipe, tous les parents, tous les membres bénévoles, ont joué le jeu, se réjouit-il. Chacun avec ses compétences. Ça a été de la manutention, à la logistique, en passant par l'hébergement, les photos, vidéos, … On était à 20 bénévoles sur le week-end. Ils ont tous fait un travail de ouf ! »
Et le chef d'orchestre girondin de parler d'une « sacrée bonne émulation » quand bien même son club a dû faire face à moins d'aides publiques espérées. « On a mis beaucoup de ressources financières du club dans cet événement. C'est toutefois un bel investissement pour les 20 ans du club. Ça nous a couté plus cher que prévu mais ça valait le coup. » Le résultat s'en est ressenti puisque l'évènement aura démontré un côté très professionnel dans le contenu général, la qualité du direct, l'organisation sans faille. Et le niveau des jeunes à l'eau.

370204365 833734134823643 5508512964411228434 nNicolas Padois durant la compétition à La Salie.

« On a eu très peur (de ne pas finir) »
Le Morey Boogie La Salie Junior Pro a aussi eu de la chance, beaucoup de chance. Après avoir vu, enfin, la réouverture de l'accès à la Salie nord, fermé jusqu'à la mi-juin, après les terribles incendies de 2022, l'organisation a été victime de sa formule exclusivement Junior Pro. Bilan : plus du double de compétiteurs que sur toute autre étape du tour mondial. Et trois jours de période d'attente qui se transforment en trois jours complets de compétition. « On a eu de la chance avec les vagues », souffle Padois qui a craint de ne pouvoir aller au bout à la lecture des prévisions. Après un premier jour avec 1m on shore mais de jolis bowls, puis une deuxième journée avec de tout petites vagues très propres, le crew d'Ocean Roots « a eu très peur avec la tempête annoncée pour le dimanche », explique Padois. Finalement, ce fut off shore le matin, et soleil l'après-midi. « Pour une compétition en plein été en France, on a eu de la chance et on a bien géré avec un site mobile », se satisfait-il.

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« Louka Zaninotto a été impressionnant »
Heureux, Nicolas Padois l'est aussi à la lecture des résultats. A commencer par les perfs des deux locaux de La Salie, Louka et Timéo Zaninotto. Les deux frères se sont illustrés et ont offert un duel en quart de finale aussi fort en émotions qu'en technique. Si les deux Espagnols Ethan Perez et Gadiel Ruano étaient intouchables cette semaine, « Louka a été impressionnant », dixit son coach. « Il est forcément déçu mais il perd contre le meilleur de la compétition, qui met un 8,5 en demis contre lui et un 10 en finale. Louka ne passe pas à côté de sa série, il est tombé sur plus fort. Il n'a que 14 ans, ça le forge. »
Quant à son frère Timéo, il s'arrête en quarts avec cette série fratricide et prend donc la 5e place. Tout comme le Breton Enzo Vildina, encore une fois présent dans les grands rendez-vous, comme il l'avait été l'an dernier à Sintra. « Il a aussi proposé du bon surf, de bons rollos, surtout sur les gauches. C'est beau de faire un quart de finale avec un tel niveau », souligne Nicolas Padois.

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« Ils écrivent le futur »
Lequel concède toutefois une « petite déception avec Mathilde Coudeyrat, qui ne fait que 9e chez les filles. » La locale de l'épreuve, et grand espoir français, perd contre la championne du monde hawaïenne en 8es de finale. Avec un surf plus adapté aux grosses vagues, elle a manqué de tonicité. Il y a sans doute eu aussi un peu de pression avec une compétition à la maison. « Ça reste malgré tout un beau résultat. Elle n'a que 15 ans. Quand les 3-4 premières actuelles, qui elles ont 17-18 ans, s'en iront, Mathilde prendra la relève. »
Trois journées de compétition, un niveau inspirant qui a tiré tout le monde vers le haut, un public ravi, qui a vécu l'événement dans une ambiance conviviale. « Voilà un beau moteur pour développer la discipline dans le monde et en France », note Padois. Qui assure que le directeur technique de l'International Bodyboarding Corporation (IBC), est ravi. « On travaille déjà à une seconde édition, qui sera encore uniquement pour les juniors. » Et pas de compétition IBC Open ? « Non, notre corps de métier est la formation. On veut garder cet esprit cher à Ocean Roots. On veut dynamiser le bodyboard avec et pour les jeunes. C'est eux qui vont écrire le futur. »

 

 

Dernière modification le : 02 septembre 2023
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