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Belharra : la session qui a tout changé

L'Australien Jamie Mitchell dans le plus gros drop à la rame jamais réalisé à Belharra. L'Australien Jamie Mitchell dans le plus gros drop à la rame jamais réalisé à Belharra.  © (Photo Pierre-Bernard Gascogne)

On attendait un swell herculéen de légende. On tremblait à l'idée de voir des séries de +15 mètres balayer le haut fond au large de St Jean de Luz. La journée du mardi 7 janvier n'aura finalement pas été aussi intense qu'imaginée mais restera tout de même marquée par certains exploits, à commencer par ceux de Jamie Mitchell et de Shane Dorian auteurs de drops monstrueux… à la rame !

 

Au regard des premières photos et vidéos parvenues la veille montrant les Açores et le Portugal complètement out of control, on imaginait des conditions titanesques. Et des vagues jamais prises encore à Belharra. Après une nuit totalement folle sur le littoral basque, et des vagues de submersion sur Biarritz, la houle avait sensiblement baissé au matin. Il n'empêche, avec des séries à plus de 12 mètres, il y avait encore de quoi faire. D'autant qu'en guest stars, Belharra avait Jamie Mitchell, Grant Baker et Shane Dorian : trois des plus grands big wave riders de la planète venus spécialement pour une session à la rame. De quoi donner des idées à certains habitués du spot en tow in. A commencer par Benjamin Sanchis. Lequel s'est donc essayé sans jet ski avec plus ou moins de réussite.

La première bombe pour Peyo Lizarazu
Le premier a scoré une bombe digne de ce nom fut Peyo Lizarazu, parti du grand large pour traverser toute la zone, zigzaguant entre Dorian et Mitchell pour une mise en bouche (photo 1). La suite fut encore plus folle avec l'Australien Mitchell, l'Hawaïen Dorian, le Sud-Africain Baker et les Français Sanchis, Stéphane Iralour et Pilou Ducalme sur des guns de 9 pieds pour charger la bête à la seule puissance de leurs bras. Ce qui est loin d'être évident. Ainsi, une grosse série balaye toute la zone vers les 10 heures, brisant quatre planches dont un stand up en deux et secouant sévèrement tout ce petit monde (photo 2).

LA vague de Jamie Mitchell
Peu avant 10 heures, Baker, Dorian et Sancho s'offrent enfin un gros take off malgré le vent et un line up très exigeant. Baker et Dorian tiennent bon quand Sancho, au milieu, chute (photo 3). Une bonne demi-heure plus tard, Dorian se lance, seul cette fois, sur un autre monstre. De dos, il tient bon malgré la vitesse, le vent et le clapot (photo 4). Jamie Mitchell, lui, attend son heure. Il est presque midi quand une grosse série pointe le bout de son creux. Dorian est le mieux placé mais le vent off shore qui souffle maintenant l'empêche de partir. Plus bas, Mitchell se retourne et se jette sans réfléchir dans le trou. Pour un drop d'ores et déjà gravé dans l'histoire de Belharra malgré l'énorme boite qu'il se prend (photo 5 et voir la vidéo postée hier matin).
« Le plus gros take off à la rame » dixit Sancho. « Quelque chose dans les 60 pieds » pour Dorian. Après réflexion, on peut estimer sa vague à 14 mètres, ce qui donne la mesure de l'exploit. Qui va le faire entrer sans aucun doute dans les nominés aux Billabong XXL Awards grâce aussi à la photo incroyable prise par Laurent Pujol, de face depuis un jet ski (photo 6). Souvent décriée par rapport à d'autres spots comme Jaws, Mavericks ou Nazaré, Belharra ne sera plus jamais regardée comme avant désormais. 

 

1) Photo : FFSurf

2) Photo : Pierre Bernard Gascogne

 

3) Photo : @gotfilm

4) Photo : Pierre Bernard Gascogne

5) Photo : FF Surf

6) Photo : Laurent Pujol

 

 

 

Vidéo associée

Dernière modification le : 08 janvier 2014
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