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En juillet, ils remettent le lycra

La Fédération Française de Surf organise la 1ère édition de la « Coupe de la Fédération ». Vingt des meilleurs surfeurs français (12 messieurs et 8 dames), dont Johanne Defay, Vahine Fierro, Joan Duru ou encore Jorgann Couzinet, sont invités par la Fédération sur un spot de Nouvelle-Aquitaine, pour une journée de compétition à choisir du 1er au 10 juillet 2020. Les finalistes des deux catégories se partageront 10.000€ de prize money mis en jeu.


Après avoir réussi un retour à l'océan anticipé de trois semaines, le 11 mai au lieu du 2 juin, la Fédération Française de Surf (FFSurf) frappe un nouveau coup en organisant la « Coupe de la Fédération », une compétition sur invitation avec certains des meilleurs surfeurs français.

Un évènement en un seul jour et sur un seul lieu : la FFSurf revisite ses classiques tout en proposant un concept inédit. La « Coupe de la Fédération » a été imaginée par la Direction Technique Nationale pour permettre à l'élite du surf français et aux fans de renouer avec la compétition. « En juillet, nos surfeurs vont pouvoir remettre un lycra et retrouver leurs sensations », indique Michel Plateau, le directeur technique national. « Le tour mondial professionnel est à l'arrêt jusqu'à nouvel ordre. Il est important pour eux et pour nous qu'ils ne perdent pas leurs automatismes. L'idée est de leur offrir un véritable moment de compétition avec des séries, un chrono, des juges, un vainqueur, un prize money. »

10.000€ sont d'ailleurs mis en jeu à part égales pour les hommes et les femmes, et seront distribués parmi les finalistes. « Nos surfeurs sont des professionnels, qui n'ont plus d'activité depuis le mois de mars, explique Michel Plateau. C'est aussi pour la Fédération une manière d'aider le haut niveau français. » C'est pourquoi la Coupe de la Fédération est une épreuve sur invitation en partenariat avec l'Agence Nationale du Sport de Haut Niveau.

Ce rendez-vous se veut également un moment de convivialité puisqu'il va permettre à certains des meilleurs surfeurs du pays de se retrouver le temps d'une compétition. Même si c'est déjà le cas pour nombre d'entre eux depuis trois semaines, avec la reprise dans les Landes des entraînements (surf et séances physiques) du Centre de Regroupement de l'Elite.

« Nous avons contacté tous les surfeurs de l'élite pour connaître leur motivation et leur disponibilité, explique Stéphane Corbinien, le directeur de la performance. Jérémy Florès et Michel Bourez préfèrent éviter un long voyage depuis le Pacifique sud mais tous les autres sont présents. Johanne Defay est arrivée ce week-end de La Réunion, les Guadeloupéens Gatien Delahaye, Charly Martin et Thomas Debierre devraient être là avant la fin du mois, tout comme Vahine Fierro et Kauli Vaast qui vont débarquer de Tahiti. »

Après avoir réfléchi à plusieurs formules, la DTN a finalement opté pour une compétition sur invitation pour les sportifs de haut niveau qui, pour Stéphane Corbinien, « permet de concentrer le format, de proposer un évènement en moins de 6 heures, et de bénéficier des meilleures conditions entre le 1er et le 10 juillet. » Douze messieurs et huit dames ont été retenus sur la base du classement CT, QS et Junior Pro 2019 de la WSL.

Le plateau sera donc particulièrement relevé. A commencer par le tableau féminin avec, donc, la présence de la N.1 française Johanne Defay. « Privée » de CT pour cause de Covid-19, Defay a participé début mars au Sydney Surf Pro, seul Challenger Series de la saison (9e place). Quatre mois sans compétition et un retour à la maison (La Réunion) plus tard, la N.8 mondiale a débarqué vendredi dernier pour profiter des vagues néo-aquitaines. 

« Je suis super contente de savoir que je vais remettre le lycra dans quelques jours », déclare Johanne Defay. Vainqueur de trois CT dans sa carrière, elle glisse : « C'est chouette que la Fédération organise une compétition en ce moment. Ça va nous permettre de nous rassembler entre surfeurs. On était tous confinés, puis à nos vie personnelle depuis plus de trois mois. » Elle concède d'ailleurs « ne pas être certaine d'avoir conservé (mes) automatismes de compétition pour cette reprise », et reconnaît qu'elle va plutôt « prendre cette compétition à la cool. »
Defay, qui comme tout le monde en France n'a pas surfé pendant les deux mois du confinement, confie être en manque : « Ça n'a pas été simple de me remettre à l'eau ces dernières semaines à La Réunion. Je n'ai surfé que 5 fois (depuis la sortie du confinement, Ndlr) ! L'important pour moi est déjà de pouvoir surfer de nouveau régulièrement. Remettre le lycra, c'est le bonus ! » Et de conclure : « Ça va être vraiment chouette de retrouver toutes les filles, de partager cette ambiance, de retrouver des moments que l'on a vécu lors des Pro Juniors (2010-2013, Ndlr). » Dans le Sud-Ouest depuis vendredi, la N.1 Française joue de malchance puisqu'elle n'a pas encore reçu ses planches.

Grande favorite, Defay aura le plaisir de retrouver ses coéquipières de l'équipe de France Vahine Fierro et Cannelle Bulard. La Tahitienne arrive dans quelques jours, alors que la Réunionnaise est désormais installée dans les Landes. A ses têtes de série, ajoutons Pauline Ado, Maud Le Car et Justine Dupont, trois surfeuses émérites du circuit QS. Ado, qui était encore sur le CT en 2017, reconnaît pour sa part que « remettre le lycra procure de l'excitation et un peu d'appréhension. Même s'il n'y a pas d'enjeu de classement, on aura toutes à coeur de bien faire. On se connaît toutes, on est proches, la rivalité sera saine. Ça va être intéressant de voir si on n'a pas oublié nos automatismes (sourire). »

Encore plus enthousiaste, Maud Le Car confie que « c'est franchement génial de se dire qu'on va remettre le lycra, surtout dans cette période où on n'a pas d'objectif à court terme. Ça fait un moment qu'on ne s'est pas retrouvé toutes les Françaises ensemble, j'ai vraiment hâte d'y être. »

Chez les messieurs, tous les regards seront fixés sur Joan Duru, pensionnaire du CT de 2017 à 2019. Le N.3 français sera à domicile et ses dernières sorties lors des entraînements du Centre de Rassemblement de l'Élite attestent que le confinement ne lui a rien fait perdre de sa technique et de sa puissance. Relégué sur le circuit QS, le Landais a signé un quart de finale en mars à Newcastle (Australie), s'inclinant de très peu face à Juian Wilson (16,80 à 16,08). Fidèle des compétitions fédérales depuis toujours, on l'a ainsi vu sur des championnats de France et des coupes de France jusqu'en 2016, Duru a notamment conquis le public français lors des championnats du monde ISA 2017. Cette année-là, il avait pris la deuxième place à Biarritz.

Outsider en chef du Landais, Jorgann Couzinet compte les jours qui le séparent du début de la waiting period. « Ça remet un objectif en ligne de mire ! lance le N.4 tricolore, aux portes du CT depuis deux saisons. Je vais me préparer pour ça. Je suis excité ! Je me vois déjà en train de matcher avec Joan (Duru), Maxime (Huscenot) et tous les autres ! Je vais évidemment devoir remettre en place les automatismes de compétition mais j'ai une bonne confiance en moi. Je surfe pas mal en ce moment avec les coachs de l'équipe de France. Il y a Frédo (Robin), Nico (Berthé) et Patrick (Florès) qui sont là pour nous, on a des retours vidéos, un bon feedback. »

Autre surfeur impatient de remettre le lycra, Maxime Huscenot tient aussi à dire « merci à la Fédération d'organiser cette compétition ! On n'a pas de news sur la reprise du tour. Cette épreuve va permettre de nous remettre dans le bain. » Et s'il reconnaît ne pas avoir encore « switché en mode compétition », « la préparation, les interviews, tout ça… nous permet de passer enfin à autre chose ! Et puis ça va être une belle journée avec tous les potes. J'ai toujours aimé surfer avec et contre les autres Français. Ça nous stimule et nous pousse vers le haut. Ça va nous rappeler de bons souvenirs ! »

La Coupe de la Fédération permettra par ailleurs de tester la reprise des compétitions de surf en France avec une procédure sanitaire adaptée : une zone de compétition fermée au public, un nombre restreint de juges, des lycras désinfectés, pas d'accolades. Pour éviter un trop grande nombre de spectateurs sur la plage, la Fédération ne communiquera pas sur le choix du spot retenu. Et pour satisfaire tous les fans de surf, elle proposera un direct en streaming sur ses plateformes digitales YouTube et Facebook (Federation Française de Surf) avec toutes les images de la journée, des ralentis, des interviews et des commentaires.




LES 20 INVITÉS

Dames (8)
Defay Johanne
Fierro Vahine
Bulard Cannelle
Le Car Maud
Ado Pauline
Dupont Justine
Lacome Juliette
Jouault Maëlys ou Conradi Hina*

Soit :
- Une surfeuse du Championship Tour 2019 ;
- 5 surfeuses dans l’ordre du classement QS 2019 ;
- 2 juniors dans l’ordre du classement JQS 2019 ;
- Remplaçantes : les suivantes au classement QS 2019 : 1) Néis Lartigue ; 2) Uhaïna Joly
* Jouault et Conradi étant parfaitement ex-aequo sur les classements, une série préliminaire se fera en amont pour décerner laquelle des deux juniors sera invitée.


Messieurs (12)
Duru Joan
Couzinet Jorgann
Delahaye Gatien
Martin Charly
Huscenot Maxime
Quivront Charly
Distinguin Paul-César
Lacomare Marc
Bécret Justin
Debierre Thomas
Kauli Vaast
Guerin Kyllian

Soit :
- Un surfeur du Championship Tour 2019 ;
- 9 surfeurs dans l’ordre du classement QS 2019 ;
- 2 juniors dans l’ordre du classement JQS 2019 ;
- Remplaçants : les suivants au classement QS 2019 : 1) Léo-Paul Etienne ; 2) Mathis Crozon et Noa Dupouy en JQS



LIVE
6 heures d’action diffusées en Live ! L'intégralité de la compétition sera retransmise en direct sur la chaîne YouTube et la page Facebook de la Fédération Française de Surf. Le direct commenté débutera un peu avant la première série de la journée et s'achèvera après la remise des prix et les interviews des vainqueurs.


SOCIAL
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YouTube : Fédération Française de Surf
Instagram : @surfingfrance
Twitter : @surfingfrance


FORMAT
La Fédération propose un format original pour cette première édition de La Coupe de la Fédération. Avec 20 invités, 12 hommes et 8 femmes, il fallait trouver un système qui permette à tous de surfer ni trop, ni trop peu dans la journée. Au final, chacun ira à l'eau au moins deux fois, et trois fois pour les finalistes.
Et pour ajouter un peu de piment, les surfeurs seront notés sur leur meilleure vague au 1er et au 2e tour. L'addition de ces deux notes permettra aux quatre premiers d'aller en finale.

- Séries : 25 min ; Finales 35 min ; 5H20 de compétition.
- Système de priorité à chaque série ; annonce des scores et des positions.
- Chaque surfeur ou surfeuse passe au minimum 2 fois : Tour 1 et Tour 2.

Messieurs
- Avancement des séries hommes (7 séries ; 3h05) Tour 1 : 3 séries à 4 (1h15) ; Tour 2 : 3 séries à 4 (1h15) ; Finale à 4 (35 min)
Femmes
- Avancement des séries femmes (5 séries ; 2h15) Tour 1 : 2 séries à 4 (50 min) ; Tour 2 : 2 séries à 4 (50 min) ; Finale à 4 (35 min).

Têtes de série et avancement
- Seeding du Tour 1 dans l’ordre d’invitation.
- Seeding du Tour 2 sur le classement du Tour 1 : meilleure vague ; ex-aequo éventuels
départagés sur la 2e meilleure vague.
- Qualification des 4 finalistes sur le classement suivant : meilleure vague Tour 1 + meilleure vague Tour 2 ; ex-aequo éventuels départagés sur la 3e meilleure vague (Tour 1 ou Tour 2).
- Classement des 4 finalistes sur leur 2 meilleures vagues ; ex-aequo éventuels sur la meilleure puis 3e meilleure (format classique à 4).


PRIZE MONEY
10 000€ répartis comme suit : 5000 € messieurs et 5000 € dames
1er. 2500 €
2e. 1500 €
3e. 600 €
4e. 400 €

 

Vidéo associée

Dernière modification le : 22 juin 2020
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