L'ISA relance l'idée du surf aux JO

Fernando Aguerre, le président de l'International Surfing Association (ISA), en est convaincu : le surf fera un jour son apparition aux Jeux Olympiques. L'élément clef qui pourrait influencer la décision du CIO est la piscine à vagues. Morceaux choisis du discours du président Aguerre lors du 17e congrès du SIMA (l'association de l'industrie du surf), voici quelques jours, au Mexique.

A la tribune du SIMA, véritable plate-forme pour partager des idées et échanger sur l'avenir de l'industrie du surf, le très dynamique président de l'ISA a abordé un certain nombre de sujets clés, incluant la croissance mondiale de l'ISA (+50 nouveaux pays membres en 20 ans pour un total de 84 à ce jour), l'unité de l'industrie du surf, l'apparition de la vague artificielle, et, surtout, les ambitions olympiques de l'ISA avec l'intérêt mutuel qu'auraient le surf et les Jeux d'été si la discipline faisait son entrée au programme olympique. 

« Le surf pratiqué partout et par tous ! »

Prenant la parole lors de ce « Davos du surf », Fernando Aguerre a ainsi déclaré : « L'ISA est extrêmement fière de célébrer son 50e anniversaire cette année. Nous espérons avoir plus de 100 nations membres sur les cinq continents avant 2015. Après des débuts timides, il est formidable de voir que notre sport devient plus populaire et se démocratise à travers le monde. Je pense particulièrement à l'Asie, l'Afrique et l'Amérique Latine. La popularité en pleine expansion ces dernières années sur ces nouveaux territoires montre que le surf est un sport universel, qui peut être pratiqué partout et par tout le monde. »

La révolution vient de la piscine à vagues

Le président de l'ISA a par ailleurs insisté sur la création d'une nouvelle technologie permettant de surfer n'importe où et pas seulement sur les mers et océans : la vague artificielle en piscine (la WaveGarden). Un outil en passe de révolutionner le surf. « Nous pouvons aujourd'hui parler sérieusement d'une onde de deux mètres de haut, d'une longueur de 120 mètres, offrant des vagues à haute performance. Cette technologie va révolutionner le surf à bien des égards. »
Au premier rang desquels, le président Aguerre place les contraintes géographiques et météorologiques qui ont toujours été des obstacles à l'introduction du surf dans… le programme olympique. « Avec cette piscine à vagues, nous pouvons désormais produire des vagues parfaites en permanence, où et quand on le veut. »

« Un nouveau état d'esprit au sein du CIO »

Et Fernando Aguerre de livrer ainsi les ambitions Olympiques de l'association internationale, qui devraient donc passer par une pratique en bassin, comme la Fédération internationale de canoë-kayak l'a fait avant elle : « L'ISA est enthousiaste et motivée à propos du nouvel état d'esprit du CIO et de la volonté de son président Thomas Bach d'ouvrir un nouveau débat au sujet du programme Olympique. Ceci est une incroyable opportunité pour nous, afin d'intensifier nos efforts pour atteindre notre but : le programme Olympique. Le surf dispose d'atouts uniques comme la performance, l'universalité de sa pratique, la jeunesse et la croissance de son industrie mondiale, qui apporterait enthousiasme, valeur et amusement aux Jeux Olympiques. »

S'inspirer du succès des nouveaux sports à Sotchi 

Aguerre d'ajouter : « Le succès des nouveaux sports d'action lors des JO d'hiver de Sotchi (en février dernier en Russie, ndlr) démontre que l'intégration d'un sport comme le surf pourrait réellement dynamiser l'image des JO aux yeux des nouvelles générations, en offrant des avantages durables et une légitimité pour notre sport. »
En conclusion de son discours, le président Fernando Aguerre a assuré que « la famille du surf est unie pour atteindre ce but. Ensemble, nous avons le désir, la détermination et la conviction que nous pouvons atteindre notre objectif. Nous devons maintenant saisir cette occasion de partager le surf et sa merveilleuse culture avec le monde. »

Trop tard pour 2016 et 2020
Les Jeux olympiques d'été 2016 seront célébrés du 5 au 21 août, à Rio de Janeiro (Brésil). Les suivants auront lieu à Tokyo (Japon), du 24 juillet au 9 août 2020. La liste des 28 disciplines a été arrêtée pour Rio; elle est en cours d'adoption pour Tokyo mais les 7 sports qui pourraient faire leur entrée (ou leur retour) ont d'ores et déjà été choisis. Dans le meilleur des cas, le surf ne pourrait donc pas faire son apparition avant 2024. Soit dans dix ans.

Le site de l'ISA : http://www.isasurf.org