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Patrick Florès : « Je suis très serein pour la relève française »

Dans ce troisième et dernier volet de l'interview qui lui est consacré, Patrick Florès décrypte la réussite des équipes de France de surf dont il est à la tête depuis six années. Et nous confie de quoi sera fait son avenir personnel dans une dizaine d'années…

 

L'équipe de France juniors au pied du podium au Nicaragua, championne d'Europe aux Açores, championne du monde de longboard ! Comme analyses-tu cette grande cuvée tricolore ?
C'est le travail énorme d'un équipe mise en place par le président Arrassus et le DTN Michel Plateau. Au cours des cinq dernières années, ils ont accepté que j'intègre en équipe de France, plusieurs coachs  venant de tous horizons. Alors que dans le passé, l'équipe de France n'était la propriété que d'un groupe restreint et toujours le même. Cela m'a permis, durant les stages fédéraux ou autres championnats internationaux, de partager ma vision et la leur quant à la future école de surf à la française. Mais aussi de faire connaitre à nos jeunes surfeurs des coachs issus du monde privé : Yann Martin, Gilles Darqué, Amandine Sanchez, Christophe Mulquin, Alexis Lelièvre, Nico Padois. Nous avons désormais des coachs capables, sans ma présence, d'accompagner nos pros et nos jeunes partout dans le monde. Cela n'a pas de prix. C'est un pari réussi pour le staff fédéral.

Quels sont les objectifs des équipes de France sur les années à venir ?
L'or ! Partout où c'est possible. On doit continuer notre politique de formation qui commence à payer et ne rien lâcher !

Il y a plus de 300.000 surfeurs en France mais seulement 12.000 licenciés. Comment faire pour augmenter ces chiffres ?
Travailler sur la communication comme cela est le cas en ce moment. Continuer à faire rêver les gens au travers de nos résultats, et je suis certain que dans les années a venir, nous aurons plus de licenciés. Sinon, il ne nous restera plus qu'à mettre une Miss Reef au dos de la licence pour y arriver !

La relève française : confiant ou pas ?
Plus que confiant, je suis très serein. Il faudra juste que nous, adultes, puissions, comme le foot et le rugby l'ont fait, intégrer un peu plus les hautes instances internationales afin de faire entendre la voix du surf français. Un pays dont l'équipe nationale truste les podiums régulièrement.

Le Club France peut-il attirer des marques extérieures au surf ?
Oui, il le peut car il ne se passe pas une pub à la télé sans qu'on ne voit une image de surf ou de vague. C'est un sport qui a une image positive, saine et qui fait rêver.

Ça te fatigue justement quand tu vois de grandes marques de parfum ou de voitures utiliser le surf sans lui donner un seul centime ?
Oh oui. Surtout quand ces marques sont françaises et qu'elle vont chercher des surfeurs étrangers pour représenter leur image.

Quel est ton avenir personnel en équipe de France ?
Je veux continuer, toujours bénévolement comme je le fais depuis 2008, à former des jeunes coachs pour que, d'ici 4 à 5 ans, ils prennent la relève. Pour que je puisse enfin m'asseoir derrière mon écran et voir au moins une fois dans la vie, une équipe de France de surf championne du monde, quelque soit la catégorie d'âge.

Que fera Patrick Florès dans dix ans ?
Dans 10 ans, il il continuera à mettre des gros rollers dans la tête de  son fils qui, j'espère, sera sorti de tout ça. Ce sera sur les vagues de la Réunion et de Madagascar. Je serai seul à l'eau avec lui, comme nous le faisions les 10 premières années de sa vie. Mais pour ça, il va falloir se retrousser les manches une fois de plus et aller au combat pour sauver le surf réunionnais. C'est ce que je m'apprête a faire.

Dernière modification le : 25 novembre 2013
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