surfingfrance.com

Un an après – Lacanau : « Nous ne pensions pas que la crise allait durer… »

158149973 2826342920937448 193241084739116035 n 

Il y a un an le pays connaissait un premier et long confinement de deux mois. De nombreux clubs avaient alors témoigné de leur inquiétude.  Comment ont-ils finalement traversé l’année 2020, comment fonctionnent-ils aujourd’hui et comment voient-ils l’avenir ?

 

Aujourd’hui : Lacanau Surf Club

 

Déjà publiés
Bascs
Carcans Océan Surf Club

Vous souvenez-vous des premiers jours du confinement de mars 2020 ? 
Nous ne pensions pas que la crise allait durer. Nous avons mis tout de même rapidement les employés en partie en chômage partiel, et fait la demande d’aides auprès de l’État.

Comment avez-vous traversé les 8 semaines de confinement l'an dernier ? 
Nous sommes passés par toutes les phases… Optimistes, pessimistes. Nous avons travaillé sur plusieurs scénarii pour l'été concernant les budgets, réduit les achats, continué le lien avec nos adhérents via les réseaux sociaux, développé la communication, prévu une nouvelle organisation pour accueillir et faire nos cours en prenant en compte les protocoles. Nous avons aussi passé beaucoup de temps à trouver les masques, la solution hydro-alcoolique et les produits pour nettoyer les locaux. 

Le confinement a t-il eu un sérieux impact sur votre club durant ces deux mois ? 
Oui, il y a eu une grosse perte du chiffre d'affaires sur les mois d'avril, mai et juin 2020. Nous avons malheureusement perdu les groupes issus du scolaire et des collectivités. Côté club, nous avons perdu 25% de nos adhérents qui n’avaient plus accès à la structure et aux vestiaires. Cela nous a obligé à remettre à plat notre fonctionnement et à réorganiser le club. Pour pouvoir aborder la saison 2021 de façon plus attractive et ainsi accueillir tous les membres du club dès que cela sera possible.

Avez-vous craint pour la pérennité de votre club ? 
Oui. A la mi-avril, voyant que ça ne se tassait pas, une partie de l'équipe a craint pour les postes des employés CDI. Nous avons décidé de réduire le nombre de CDD pour la saison estivale, passant de 15 à 11 salariés saisonniers. Cela n’a pas été une bonne solution, car la saison estivale 2020 aura été une année record.

Vous êtes-vous senti soutenu ? 
Oui ! Il y a eu un grand soutien de la part du Cosmos (COnseil Social du MOuvement Sportif, Ndlr), qui a fait un travail incroyable pour nous aider à comprendre et adapter les protocoles, chômage partiel et autre adaptation des ressources humaines. La médecine du travail, AHI33, nous a guidé sur les protocoles à suivre. Le Département de la Gironde nous a également soutenu en nous appelant régulièrement et en prenant du temps pour nous expliquer les directives. Concernant les aides financières, nous avons bénéficié de l'activité partielle, de subventions du Département de la Gironde, d'exonérations et report de cotisations de la part du Gouvernement.

Qu'avez-vous entrepris au sortir du confinement en mai ? 
Nous avons collaboré et travaillé avec la Mairie de Lacanau, très active et impliquée, sur le concept des plages dynamiques.  Nous avons revu notre parcours client pour maintenir la distanciation sociale, acheté des produits de désinfections pour les clients, le matériel et le personnel. Nous avons œuvré pour garantir un maximum de sécurité pour les adhérents, les clients et les salariés.

Comment vous êtes-vous adapté aux restrictions sanitaires mises en place et qui sont toujours en vigueur ? 
La priorité était la mise en place du protocole pour la sécurité des salariés, avec la médecine du travail, et pour les clients. Nous avons optimisé l'exploitation de nos espaces extérieurs : accueil, équipement des adhérents... Nous avons accentué la désinfection du matériel après chaque utilisation. Et nous avons créé de nouveaux espaces, comme le  local location, pour éviter les croisements, tout en en fermant d’autres, les vestiaires notamment.

Avez-vous finalement passé une bonne saison estivale ? 
Nous avons très bien travaillé sur la saison estivale. On aura comme regret le fait de n’avoir pas pu animer le côté club pour nos adhérents, comme nous le faisons habituellement en été. Psychologiquement, la crise Covid nous a demandé d'être très agiles et de nous adapter rapidement. Le travail législatif a été considérable : rester en veille sur la gestion sociale, on pense ici Urssaf et retraites ; mais aussi sur les possibilités d'aides, les démarches bancaires, l’adaptation aux nouvelles réglementations, déchiffrer les arrêtés ministériels ou préfectoraux. Il a fallu être constamment sur le qui-vive et passer du temps à chercher des informations, pour être dans « les clous ».

Le confinement du mois de novembre vous a t-il affecté et replongé dans les doutes ? 
Peu, puisque c'est une période généralement calme pour nous. Nous étions aussi confiants dans nos capacités d'adaptation parce que la haute saison s’était passée sans trop d'encombres.

La situation actuelle vous inquiète-t-elle encore pour votre club ? 
Elle reste inquiétante pour avril, la situation sanitaire n'étant pas stabilisée dans certaines régions. Pour l'été, les voyages à l'étranger resteront certainement compliqués, nous espérons donc un bon remplissage de la station avec la clientèle locale et française, malgré, peut-être, un panier moyen plus faible. Côté club, on compte bien reprendre nos activités petit à petit avec le printemps, et on envisage la reprise des voyages dès la Toussaint. 

Comment fonctionnez-vous aujourd'hui ? 
La période Covid a été l'occasion de faire un bilan du fonctionnement et de l'organisation du club, et de le réadapter pour plus d'efficacité. Nous fonctionnons comme en juin dernier, nous restons toujours très vigilants en cas de nouvelles directives gouvernementales. Nous nous adapterons.

Quel est l'état d'esprit général de vos licenciés, dirigeants, moniteurs, salariés ? 
Les adhérents attendent qu’une chose : revenir dans leur club ! Les moniteurs ont hâte de les accueillir aussi. Et pour finir, les dirigeants sont impatients de voir la Maison de la Glisse se remplir de petits et grands amoureux de la glisse, que ce soit des champions, des amateurs ou des débutants. Keep on Surfing et Coowabunga !

 

 

Dernière modification le : 19 mars 2021
Évaluer cet élément
(0 Votes)
Retour en haut

Les Partenaires Officiels  de la Fédération

BP  Ministère chargé des sports agence nationale du sport Air Tahiti  Europe 2