Les clubs et école girondins touchés par les incendies témoignent
Bientôt deux semaines que la forêt brûle en Gironde. Si les feux sont en passe d'être fixés grâce au travail exceptionnel des pompiers, les dégâts sont considérables. La Fédération donne aujourd'hui la parole aux clubs et école affiliés et labellisée, tous affectés en pleine saison par le sinistre. Et auxquels elle tient à adresser son soutien total dans cette épreuve.
Marine Mennesson, présidente de La Salie Surf Club
« Nous espérons une reprise en septembre »
« Nous avons été évacués le 13 juillet, dès le départ de l’incendie. La Salie a été évacué rapidement. Nous ne savons pas si notre structure a été touchée, nous n’avons aucune nouvelle de l’avancée de l’incendie. Nous n’avons pas pu retourner dans notre local et nous ne savons pas quand nous pourrons y retourner. On espère une éventuelle reprise des activités en septembre. Pour l'heure, il est impossible de travailler. Tout le matériel est coincé à la Salie, qui est barrée à la circulation. Nous ne pouvons pas non plus nous replier vers Biscarrosse car il y a une déviation par Sanguinet, qui rend l’accès compliqué. »
Nicolas Padois, président USCBA et moniteur à Ocean Roots
« Une perte colossale du chiffre d'affaire »
« On a été évacué le 13 juillet, dès le début de l’incendie. Nous possédons plusieurs locaux qui heureusement n’ont pas été touchés. Mais nous n'avons pas encore pu y retourner. Et nous n’avons aucune idée de quand nous pourrons retourner dans nos locaux. Nous avons 25 salariés, nous sommes contraints de nous séparer d’un grand nombre de nos CDD et devrons mettre au chômage partiel la plupart de nos CDI. Nous ne pouvons plus exercer notre activité mais nous sommes en train de discuter d’un collectif rassemblant plusieurs disciplines comme le kite surf, le char à voile, etc… pour pouvoir dispenser une activité physique. Cet incendie représente une perte de 65% du chiffre d’affaires, nous tournons autour de 350 personnes par jour l’été. C’est une perte colossale ! »
Maëlie Laïch, hôtesse d'accueil à la Paddle School du Bassin d’Arcachon
« On ne peut plus rien faire »
« Nous avons été évacués une après-midi, je ne sais plus trop quel jour. Il y avait une fumée importante à Sanguinet. Heureusement, notre école n'a pas été touchée par l'incendie. Nous avons été évacués par prévention. L’évacuation a duré une après-midi et nous avons pu retourner à l'école dès le lendemain. Mais notre activité est impactée, on a vraiment très peu de personnes qui viennent, les gens ont eu peur et sont partis de la région. On a dû annuler les balades en SUP sur le bassin en raison des incendies à la Teste-de-Buch. On ne peut rien faire pour remplacer nos activités. Nos principaux clients sont des colonies de vacances et des groupes. On ne peut rien faire pour que les touristes reviennent nous voir. »
Jérémie Bonnet, trésorier du Pyla Surf Slub et gérant de Pyla Surf School
« En cessation d’activité »
« La route entre la Dune du Pyla et Biscarosse-Plage a été fermée dès le 13 juillet, au début de l’incendie, toute la côte était inaccessible. Puis le Pyla a été évacué le 19. Nous avons donc dû abandonner notre maison et notre local. Nous savons par des « on-dit » qu’aucune maison, ni local n’a été touché par les incendies. On espère que cela est vrai car nous n’avons pas encore pu retourner dans notre club. Et nous ne savons pas quand nous pourrons y retourner. Pour le moment, nous suivons les communiqués de presse quotidiens pour avoir des informations. On s'informe par nos connaissances également. Je suis actuellement en cessation d’activité. Je suis parti de la région avec femme et enfants le temps des incendies. »
