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Historique

La Fédération Française de Surf de 1964 à nos jours

1964 : Création de la Fédération Française de Surfriding
La Fédération Française de Surfriding est créée par Guy Petit, le maire de Biarritz à cette époque. Son siège est basé à l'office du tourisme de Biarritz. L’objectif de la création de la Fédération était de réunir toutes les « tribus » des plages qui se faisaient concurrence. Le Surf Club de la Chambre d’Amour devient le Surf Club de France, lequel rivalise avec le Waikiki de la Côte des Basques. 

Le 20 août, a lieu la réunification de ces clubs. La Fédération Française est affiliée à la Fédération internationale.

1965 : Déclaration en publication au journal officiel
Si la Fédération est créée en août 1964, la déclaration en préfecture n’intervient que le 13 juin de l’année suivante. Et publication au journal officiel le 24 juin 1965. 

1965 : Les premiers championnats de France de la FFS
Les premiers Championnats de France de la FFS ont lieu à Anglet. Joël de Rosnay et Marie-Christine Delanne sont sacrés champions de France.
Cette même année, Joël de Rosnay et Philippe Gérard représentent la France aux 2es Championnats du Monde qui se déroulent à Lima, au Pérou.

1966 : Obtention de l'agrément ministériel
Le surf gagne les Landes et la côte girondine avec deux pôles incontournables : Hossegor et Lacanau. En France, la compétition prend un nouveau tournant avec les frères Jean-Marie et François Lartigau, lesquels remportent pendant quatre années consécutives les Championnats de France. 

1966 : le premier comité
Deux ans après la création de la FFS, le Comité régional d’Aquitaine voit le jour. Il regroupe les différents clubs de la région. 

1972 : Habilitation de la F.F.S. à réglementer la pratique du surf
La Fédération Française de Surf reçoit la délégation de pouvoir du Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, pour organiser, développer et réglementer la pratique du surfriding et de ses disciplines associées. 

1973 : Création du premier Brevet Fédéral de Surf
Un premier par vers l’enseignement du Surf s’effectue par la création de ce premier Brevet Fédéral de Surf.

1977 : L’émergence du skateboard
Avec le boom du skateboard, la F.F.S. est habilitée à réglementer la discipline. La Fédération change de sigle et devient la Fédération Française de Surf et Skate. La FFSS déménage également de Biarritz à Seignosse, dans les Landes.

1980 : La FFSS organise les Mondiaux
La France obtient l’organisation des Championnats du Monde amateurs à Hossegor et Biarritz. Elle en sera de nouveau le pays hôte en 1992 (Lacanau) et 2008 (Seignosse). A chaque fois, la Fédération est à la baguette.

1982 : La barre des 1000 licenciés est franchie.

1984 : Un nouveau tournant
La FFSS déménage et s'installe à Hossegor, dans un bâtiment de la mairie. En parallèle au surf,  les disciplines associées comme le bodyboard notamment, prennent leur envol. 

1984 : Création de la Ligue réunionnaise de surf
La Ligue réunionnaise de surf voit le jour et est rattachée à la FFS.

1985 : La barre des 2000 licenciés est franchie.

1987 : Création du Brevet d'Etat de Surf
Le surf se professionnalise notamment grâce à la création du brevet d’Etat de surf. Il y a une réelle volonté de la Fédération que les surfeurs puissent vivre du surf.
La première session se déroule en septembre. Six récipiendaires obtiennent le BE surf.
L’enseignement du Surf contre rémunération se légalise, les écoles de Surf commencent à s’implanter sur les côtes et à se développer. 

1987 : Création d'un Sport Etude de surf expérimental
Le Collège et le Lycée de Biarritz sont les deux établissements pilotes. 

1987 : la Guadeloupe rejoint la FFSurf
Création du Comité Guadeloupéen de Surf qui est reconnu par la FFSurf.

1989 : Reconnaissance par le CNOSF
La Fédération est officiellement reconnue par le Comité National Olympique et Sportif Français. C'est la première Fédération nationale de surf au monde à être reconnue par son propre Comité National Olympique.

1990 : Un Français à la tête de l'ISA
Jacques Hèle, originaire de Lacanau, est élu président de l'International Surfing Association. Il permettra notamment à la France d’accueillir les championnats du monde en 1992 à Lacanau. A partir de cette même année, il tentera de convaincre le CIO d'inclure le surf dans le programme olympique.

1990 : Un discipline de Haut Niveau
La Commission Nationale du Sport de Haut Niveau reconnaît le surf comme discipline de Haut Niveau. Le surf bénéficie des dispositions prévues pour les sportifs de Haut Niveau : suivi social, aides individualisées, suivi médical, structures d'accession au Haut Niveau, etc. 

1990 : Un Directeur Technique National à la FFSS
Création et nomination d’un poste de Directeur Technique National , agent du Ministère des sports, placé auprès de la FFSS pour en assurer le développement.

1993 : Nouvelle dénomination pour le Sport études
Le sport études de Biarritz devient un Centre permanent d'entraînement et de formation.

1994 : un premier Cadre Technique National
Quatre ans après la création du poste de Directeur Technique National, la Fédération Française de Surf obtient du Ministère des Sports un premier CTN.

1995 : Au revoir le skate
La Fédération Française de Surf et Skate se sépare du skate pour devenir la Fédération Française de Surf. 

1995 : Haut niveau et Label « École Française de Surf »
La Commission Nationale de Sport de Haut niveau valide la filière Haut niveau surf.
Création du label qualité « École Française de Surf ». Il est attribué par la Commission Labellisation de la Fédération Française de Surf, aux structures associatives ou privées qui souhaitent être respectueuses d’une charte de qualité d’enseignement.

1996 : Labélisation du Pôle France de Biarritz
Les appellations antérieures « Sports études, Centre Permanent d'Entraînement et de Formation » sont remplacées par « Pôle France ».
Par ailleurs les Pôles Espoirs à la Réunion et en Guadeloupe sont en cours de labélisation. Reconnaissance par le Ministère des Sports.

1997 : Création de l’association « Surf Insertion »
Le but de cette association est d’assurer l’accessibilité, l’insertion professionnelle, l’éducation et la formation des jeunes et des quartiers sensibles, ainsi que dans les zones rurales d’Aquitaine, et sur tout le territoire français, à travers la pratique des sports de glisse. Elle reçoit l’agrément de la Fédération Française de Surf.

2001 : L’insertion récompensée
La Fédération Française de Surf est consacrée Fédération Sportive la plus active dans le domaine de l'insertion et de la citoyenneté.

2001 : La Bretagne a son Pôle Espoirs
Le Pôle Espoirs Bretagne voit le jour à la Torche.

2002 : Le Pôle France déménage à Bayonne
Installé à Biarritz depuis 1987 (sous l’appellation Sport Études), le Pôle France déménage sur Bayonne.

2010 : Le Stand Up Paddle intègre la FFSurf
La Fédération française de Surf obtient la délégation pour la réglementation et le développement de la pratique du Stand Up Paddle.

2010 : De nouveaux locaux
La Fédération Française de Surf déménage une nouvelle fois pour s’installer dans un bâtiment posé sur la dune de la plage sud à Hossegor. 

2010 : Création du Pôle Espoirs Aquitaine
Le Pôle France se « divise » en deux avec un Pôle France jeunes et la création du Pôle Espoirs Aquitaine.

2010 : Excellence sportive
Rédaction du Parcours d’Excellence Sportive, qui remplace les filières de haut niveau.

2011 : La barre des 10.000 licenciés est franchie.

2012 : le Français Xavier Delanne devient président de l'European Surfing Federation.

2013 : Agrément de l’association nationale Handi Surf
Créée un mois plus tôt, l’Association Handi Surf reçoit de la Fédération Française de Surf l’agrément « Association Nationale » en janvier. La FFSurf donne ainsi délégation à l’Association Nationale HandiSurf  pour développer sur tout le territoire français la pratique du surf et des disciplines qu’elle reconnaît, par des personnes en situation de handicap.

2014 : le Pôle France déménage à Biarritz
Après 14 années à Bayonne, les surfeurs-scolaires déménagent à Biarritz à la rentrée de septembre.

2014 : La Fédération fête ses 50 ans
Le mercredi 20 août 2014, la Fédération Française de Surf fête ses 50 ans à la Côte des Basques. Là où tout a commencé voici cinq décennies. Etaient présents les surfeurs des années 60 à 2010, dont notamment René Bégué, Guy Lafite, Joël de Rosnay, Antoine Delpero…

2014 : Les championnats du cinquantenaire
Du 18 au 26 octobre 2014, la Fédération organise ses championnats de France à Hossegor pour célébrer ses 50 ans. Quelque 450 compétiteurs de la France entière et de l'outremer y participent. Durant dix jours, les conditions sont exceptionnelles pour délivrer les 25 titres des 7 disciplines. Le vendredi 24 octobre, elle réunit 200 personnes au Casino de Hossegor pour souffler ses 50 bougies en présence de nombreuses personnalités sportives et politiques.

2014 : Stats 
La Fédération Française de Surf regroupe 15.061 licenciés, dont un tiers de féminines, répartis dans 164 clubs de l'Hexagone et à l'outre-mer.
Elle a par ailleurs délivré 55.000 licences loisirs en 2014. Elle compte 124 Écoles Française de Surf. 

2015 : De nouveaux Labels
La Fédération Française de Surf créé les labels « Ville de Surf » et « Loueur de Matériel Surf ».

2015 : 77.000 licenciés
La Fédération Française de Surf change de braquet. Comme de nombreuses Fédérations, elle intègre désormais les licences loisirs pour le nombre total de ses licenciés et passe ainsi à 77.000 personnes disposant d'une licence FFSurf au 31 décembre 2015, dont 17.230 licenciés pratiquants, dirigeants, moniteurs et compétiteurs.

2016 : Le surf est enfin un sport olympique
Après 22 ans de combat pour faire reconnaître le surf et le faire intégrer le programme olympique, l’International Surfing Association obtient l’accord du CIO. Le 3 août 2016, la 129e session du CIO réunie à Rio de Janeiro décide de l’inclusion de 5 nouveaux sports, dont le surf, pour les JO de Tokyo-2020. Le surf rejoint enfin la grande famille de l’Olympisme. Il entre ainsi dans une nouvelle ère, une nouvelle dimension.

2017 : La Fédération Française de Surf organise les 30es championnats du monde des nations à Biarritz. L'évènement qui regroupe 47 pays se tient à la Grande Plage du 20 au 28 mai. C'est une totale réussite avec un plébiscite du public, des institutions et de Paris-2024, dont la compétition soutient la candidature à l'organisation des JO. Cerise sur le gâteau : l'équipe de France remporte le titre mondial des nations. 

2018 : Jean-Luc Arassus élu au board de la Fédération internationale. Le président de la FFSurf, Jean-Luc Arassus, est élu au bureau directeur de l'international Surfing Association lors de l'assemblée générale élective de la fédération internationale le dimanche 16 septembre à Tahara, au Japon. Il s'agit du 3e Français à intégrer le board de l'ISA après Jacques Hèle et Francis Distinguin.

2020 : Jacques Lajuncomme élu président de la Fédération Française de Surf pour quatre ans. A l'issue de l'Assemblée Générale élective, Jacques Lajuncomme est élu président pour les quatre années à venir. Il succède à Jean-Luc Arassus en poste depuis 2005.

 

Historique des présidents

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1964 - 1969
Guy PETIT
1969 - 1972 Jean-Noël BLADINAIRE
1973 - 1976 Jacques FAGALDE
1977 - 1980 Jean-Baptiste CAULONQUE
1980 - 1984 Jean-Pierre VILAVERDE
1984 - 1988 Jean-Louis BIANCO
1988 - 1992 Jean SAINT-JEAN
1993 - 2004 Alain FARTHOUAT
2005 - 2020 Jean-Luc ARASSUS
2020 -  Jacques LAJUNCOMME         

Historique des DTN

1990 - 2008 Francis DISTINGUIN
2008 - 2010 François PRADIER
2010 -  Michel PLATEAU

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Les origines

Sept ans après l'apparition du surf en France sur les vagues de Biarritz, la Fédération Française de Surfriding est créée sous la présidence de Monsieur Guy Petit, maire de Biarritz à l’époque. Elle entend fédérer les clubs de surf du littoral.

Ceux-ci, pionniers, sont à cette époque au nombre de quatre. Le plus ancien est le Waikiki surf club créé le 16 septembre 1959 par Carlos Dogny, Peter Viertel, Jacques Rott, Georges Hennebutte, Joël de Rosnay et Michel Barland. Parmi les membres du club, citons notamment André Plumcocq, Robert Bergeruc, Pierre Laharague, Joseph et Jo Moraiz, Paul Pondepeyre, Henri Etchepare et Claude Durcudoy. Le Waikiki est installé dans les établissements des Bains de la Côte des Basques. Le Surf Club de la Chambre d’Amour est, lui, créé le 27 août 1963. Il est inauguré par le Dr Lacroix, maire d'Anglet, et Deborah Kerr, célèbre actrice américaine des années soixante et épouse de Peter Viertel, lequel a introduit le surf en France six ans plus tôt. Installé dans l'établissement des bains de la cité angloy, il a pour président Joël de Rosnay. Il est rebaptisé quelques mois plus tard : Surf Club de France. 

Cette même année, deux autres clubs viennent grossir les rangs : l'USB et le Kostakoak de Bidart. L’objectif de la création de la Fédération est de réunir toutes les « tribus » des plages qui se font concurrence. Le 20 août 1964, au lendemain de la diffusion à la télé de l'émission « Les coulisses de l'exploit » consacré au surf, a lieu à la Côte des Basques la réunification de ces clubs par le Maire de Biarritz Guy Petit. Le siège est basé à l'office du tourisme de la ville. La Fédération Française est dans la foulée affiliée à la Fédération internationale qui, elle aussi, vient d'être créée.

 

Les premières compétitions

Si les championnats de France ont eu lieu à Biarritz depuis 1961, les premiers championnats sous l'égide de la Fédération Française de Surfriding se dispute en 1965 à Anglet. Joël de Rosnay et Marie-Christine Delanne sont sacrés champions de France. Cette même année, Jacky Rott et Jo Moraïz représentent la France aux deuxièmes Championnats du Monde qui se déroulent à Lima, au Pérou. 

Deux ans après la création de la FFS, le Comité régional d’Aquitaine voit le jour. Il regroupe les différents clubs de la région. 

Médiatisés dans les magazines et films de surf américains, les spots français, dont celui de la Barre, attirent de plus en plus d'étrangers. On organise alors des compétitions internationales auxquelles participent les grands noms de l'époque : les Australiens Bob Keenan, Mickael Hickey, Nat Young, Wayne Carroll, Peter Troy, les Hawaïens Jan Lee, Gerry Lopez, Jeff Hackman… Ceux-ci ne font pas que passer. Ils s'installent plusieurs semaines, voire quelques mois pour profiter des conditions exceptionnelles du golfe de Gascogne. 

C'est en les voyant glisser sur leurs vagues, que les pionniers français se mettent à progresser, qu'une nouvelle génération voit le jour. Bernard Capdepont, Christophe Bordenave, Gérard Dabadie, … incarnent cette seconde vague.

Le surf gagne les Landes et la côte girondine avec deux pôles incontournables : Hossegor et Lacanau. 

 

Le développement fédéral

Jean-Noël Bladinaire succède à Guy Petit qui aura présidé la FFS de 1969 à 1972.

La compétition prend un nouveau tournant avec les frères Jean-Marie et François Lartigau, lesquels remportent pendant quatre années consécutives les Championnats de France (1966 à 1969). 

Cette période est marquée par la mentalité hippie des 70s. La plupart des surfeurs rejettent la modernité et un fossé se creuse entre ceux qui veulent faire de la compétition et ceux qui veulent juste surfer. 

Les années soixante-dix marquent toutefois le développement de la Fédération Française de Surfriding. En 1972, elle reçoit la délégation de pouvoir du Ministère de la Jeunesse et des Sports pour organiser, développer et réglementer la pratique du surf. 

Cette même année, Jacques Fagalde devient le troisième président de la Fédération.

L'année suivante, un premier pas vers l’enseignement du surf s’effectue avec la création du premier Brevet Fédéral de Surf.

 

La vague tahitienne

Après les Australiens et les Américains, ce sont les Tahitiens qui vont apporter un nouvel élan au surf français. Ceux-ci dominent implacablement les compétitions nationales. Henri Lucas, Patrick Juventin, Arsène Harehoe sont au-dessus. Harehoe, le Dark Horse, remporte notamment 5 titres nationaux entre 1976 à 1989. En 1976, Tahiti accueille même les championnats de France à 20.000 km du siège de la FFS. Le comité tahitien les organisera une seconde fois, en 1987, avant de quitter le giron fédéral avec la création de la Fédération tahitienne de surf. Au cours de la quinzaine d'années de relations étroites, les Polynésiens ont apporté une vague de fraîcheur au surf national. Un engagement total, une insolente décontraction en compétition et une maîtrise parfaite des tubes. Sur le papier, les Tahitiens permettent à la France de dominer le surf européen avec les titres continentaux des cousins Wilfried, Ralf et Christine Sanford et surtout, le titre mondial junior de Vetea "Poto" David, en 1986 à Newquay (Angleterre). 

Le surf métropolitain va toutefois superbement réagir. Entrainés par le Biarrot Thierry Sansoube, trois surfeurs vont dominer le surf français pendant de nombreuses années : Thierry Fernandez, Jean-Louis Poupinel et Thierry Domenech. Ceux-ci vont également porter haut les couleurs de la France lors des championnats d'Europe mais aussi du monde dans les années 80. Avec eux, le surf français négocie un tournant : il dépasse le temps où l’on embarquait pour découvrir les vagues du bout du monde. 

 

Changement d'appellation

En 1977, Jean-Baptiste Caulonque succède à Jacques Fagalde à la tête de la Fédération. Laquelle, avec le boom du skateboard, est habilitée à réglementer la discipline. La Fédération change de sigle et devient en 1977 la Fédération Française de Surf et Skate. Elle déménage un an plus tard de Biarritz à Seignosse, dans les Landes. 

Mais c'est pourtant dans son berceau historique qu'elle revient lorsqu'elle décroche l'organisation des 8es championnats du monde. En 1980, Biarritz accueille les Mondiaux qui marquent l'émergence d'un jeune américain qui a pour nom Tom Curren. La France sera de nouveau le pays hôte des Mondiaux de l'International Surfing Association (ISA) en 1992 (Lacanau) et 2008 (Seignosse). A chaque fois, la Fédération est à la baguette.

Jean-Pierre Vilaverde est élu président de la Fédération en 1980. Il effectuera un mandat de quatre ans avant d'être remplacé par Jean-Louis Bianco (1984 - 1988).

Après l'intermède Seignosse, la FFSS déménage et s'installe en 1984 à Hossegor, dans un bâtiment de la mairie. En parallèle au surf,  les disciplines associées comme le bodyboard notamment, prennent leur envol. 

 

La Réunion, nouvel horizon

Après Tahiti, le surf français va s'enrichir d'une autre terre de surf. La Ligue réunionnaise de surf voit le jour en 1984 par la volonté d'un homme : Maxence de la Grange qui parvient, comme Guy Petit en 1964, à fédérer les deux clubs rivaux des Roches Noires et de Boucan Canot. Sur ce caillou de l'océan Indien, léché par les swells massifs de l'Antarctique, le surf est apparu au début des années 70. Influencés par les pionniers australiens, installés sur l'île Maurice voisine, mais aussi par les Sud-Africains, les Réunionnais se mettent à organiser des compétitions à grande échelle, et une génération de compétiteurs aux dents longues débarque en métropole. Eric Coutelier est vice-champion de France derrière Vetea David en 1984, Anne-Gaëlle Hoarau va dominer le surf féminin français pendant plus de dix ans, Stéphane Sisco est le n.1 européen du bodyboard pendant cinq ans. Pour progresser et aller chercher le titre en surf, les Réunionnais comprennent que le passage obligé est la formation. Avec Christophe Mulquin et Patrick Florès à leur tête, les sélections réunionnaises dominent les championnats de France dans les années 90. La génération dorée est symbolisée par Boris Le Texier et Fred Robin, auxquels on ajoutera Alexis Gazzo, Christophe Perry, David Legleye, Hugo Savalli, … 

 

Le surf comme métier mais aussi… à l'école

Le premier diplôme, le Brevet Fédéral voit le jour en 1973. En 1984, un arrêté ministériel créé le Brevet d’Etat de surf. Le surf se professionnalise. Il y a une réelle volonté de la Fédération pour que les surfeurs puissent vivre du surf. 

La première session se déroule en septembre 1987. Six récipiendaires obtiennent le premier BE surf. L’enseignement du Surf contre rémunération se légalise, les écoles de Surf commencent à s’implanter sur les côtes et à se développer. 

L’enseignement du surf peut être rémunéré. Chose inimaginable 20 ans auparavant, des jeunes surfeurs peuvent vivre du partage de leur passion. Et même correctement en vivre car, spécificité française, à partir de la fin des années 90, les écoles de surf font le plein, à l’image des Ecoles de Ski dans les stations. 

Les années 80 sont également marquées par l'apparition du surf à l'école. Véritable obstacle pour vivre une vraie vie de surfeur. Puisque les jeunes désertent l’école pour aller surfer, la Fédération a mis dans l’école ... du surf ! Finement joué, car du coup les surfeurs y sont restés. En 1987, la création du Sport-Etude officialise le premier acte et par la suite, l’accompagnement scolaire du haut niveau sera couronné par la labélisation du Pôle France en 1996, quatre Pôles Espoirs complètent le dispositif en région. Ces démarches de la Fédération visent à accompagner le double projet, sportif et scolaire. En parallèle, le surf devient une matière optionnelle au  baccalauréat. 

 

La mode surf déferle 

A la fin des années 80, un phénomène que personne n’a prédit se produit : la mode du surf sort soudain de son cercle restreint d’initiés et déferle, d’abord sur les plages, puis dans les villes. Les marques de textile, anglo-saxonnes ou françaises, connaissent un essor fulgurant et une croissance à deux chiffres. Le business de la glisse est né, il surfe avec succès sur une image surf bâtie de fun, de liberté, de jeunesse et d’écologie. Par ricochet, les régions atlantiques se voient dotées d’un nouvel atout touristique, l’Aquitaine devient la Californie de l’Europe attirant surfeurs et amateurs de vacances océanes, Biarritz et Hossegor se partagent le titre de capitale du surf.

Une activité économique se développe, créatrice d’emplois pour les jeunes surfeurs passionnés. Pour entretenir le rêve, les marques investissent dans des compétitions qui se multiplient, et soutiennent activement les champions français. La Fédération Française de Surf bénéficie de la notoriété du surf et assiste à la création de l’EUROSIMA, entité qui réunit les entreprises du secteur, avec qui elle partage aujourd’hui ses locaux.

 

La reconnaissance du mouvement sportif français

En 1988, Jean Saint-Jean succède à Jean-Louis Bianco et prend les rênes de l'institution qu'il présidera jusqu'en 1992.

La Fédération est officiellement reconnue par le Comité National Olympique et Sportif Français en 1989. C'est la première Fédération nationale de surf au monde à être reconnue par son propre Comité National Olympique. Un an plus tard, la Commission Nationale du Sport de Haut Niveau reconnaît le surf comme discipline de Haut Niveau. Le surf bénéficie des dispositions prévues pour les sportifs de Haut Niveau : suivi social, aides individualisées, suivi médical, structures d'accession au Haut Niveau, etc. Toujours en 1990, on assiste à la création d’un poste et nomination d’un Directeur Technique National, agent du Ministère des sports, placé auprès de la FFSS pour en assurer le développement. Francis Distinguin est le premier DTN du surf français, fonction qu'il occupera jusqu'en 2008. Il sera accompagné dans sa mission dès 1994 par un premier cadre technique national, Jean-Paul Destenaves, lequel prendra sa retraite en septembre prochain. 

En 1993, Alain Farthouat succède à Jean Saint-Jean à la tête de la Fédération. Un poste de président qu'il occupera jusqu'en 2004. 

En 1995, la Fédération Française de Surf et Skate se sépare du skate pour devenir la Fédération Française de Surf. 

Un an plus tard, les appellations antérieures « Sports études, Centre Permanent d'Entraînement et de Formation » sont remplacées par « Pôle France ». Les Pôles Espoirs à La Réunion et en Guadeloupe, puis de Bretagne, obtiendront bientôt leur labélisation. Véritable reconnaissance par le Ministère des Sports.

Les années quatre-vingt dix sont marquées par la montée en puissance des équipes de France. Nicolas Capdeville remporte le premier de ses deux titres mondiaux à Lacanau lors des Mondiaux ISA que la France organise en 1992. Intraitables en Europe, les Français grimpent dans la hiérarchie mondiale et entre dans le Top 5 des nations.

A la fin des années 90, un phénomène émerge : Jérémy Florès. Né à La Réunion, formé par son père sur les vagues australiennes, il intègre les équipes de France très tôt et deviendra à 17 ans le plus jeune surfeur à remporter le circuit WQS pour intégrer le WCT dès 2007. Il possède à ce jour le plus grand palmarès du surf français.

 

Les années 2000

La Fédération Française de Surf entre dans le 3e millénaire avec une belle reconnaissance : elle est consacrée Fédération Sportive la plus active dans le domaine de l'insertion et de la citoyenneté. 

Les années 2000 marquent aussi l'avènement du surf féminin en France. Finis la baignade et le bodyboard, la surfeuse n’attend plus son chéri sur le sable, elle l’a rejoint au line up depuis bien longtemps. Le surf est un sport qui se conjugue de plus en plus au féminin et les surfeuses françaises en font la preuve au plus haut niveau. Anne-Gaëlle Hoarau et Emmanuelle Joly ont leurs successeurs : Marie-Pierre Abgraal, Pauline Ado, Lee-Ann Curren, Justine Dupont, Cannelle Bulard, Johanne Defay.

Avec un tiers des licenciés, plusieurs titres de championnes du monde amateurs et même professionnel junior, deux championnes dans le top mondial (Ado et Defay), de plus en plus de professeurs, d’éducatrices et de responsables associatifs, les filles ont pris ancrage dans la Fédération apportant un réel dynamisme, une vraie ténacité et quelques unes de ses plus belles victoires. 

Ancien cadre technique national, Jean-Luc Arassus succède en 2005 à Alain Farthouat et devient le neuvième président de la Fédération. Il a été réélu en mars 2013 pour un troisième mandat de quatre ans.

La crise économique de 2008, puis le tassement de la mode surf, ouvrent une période difficile pour cette jeune industrie. Mais le nombre de pratiquants continue à augmenter régulièrement et l’industrie, après une période de reconstruction, redémarre, portée par les secteurs du matériel technique et le développement des micros-structures des secteurs de la communication notamment.

Après dix-huit ans de services, Francis Distinguin quitte ses fonctions de Directeur technique national. François Pradier lui succède et assure cette responsabilité de 2008 à 2010, date à laquelle Michel Plateau devient le troisième DTN du surf français. Poste qu'il occupe toujours aujourd'hui.

 

Une nouvelle ère

En 2010, la Fédération française de Surf obtient la délégation pour la réglementation et le développement de la pratique du Stand Up Paddle. Ce nouveau support révolutionne la pratique en ouvrant de nouveaux horizons. La Méditerranée devient une terre de prédilection mais désormais chaque cours d'eau voit débarquer les adeptes du Sup…qui ne tarde pas à générer une élite. Aux championnats du monde ISA, la France brille sur les vagues avec le titre mondial d'Antoine Delpero (2012) comme sur les courses avec l'or de Titouan Puyo (2014).

La Fédération Française de Surf déménage une nouvelle fois pour s’installer durant l'année 2010 dans un bâtiment posé sur la dune de la plage sud à Hossegor. 

Frappé de plein fouet par des attaques régulières de requins depuis 2011 (28 pour 11 mortelles), le surf réunionnais restera longtemps dans une impasse (au 1er janvier 2024, il y est toujours interdit depuis juillet 2013). Soutenue par la fédération, la Ligue réunionnaise de Surf se bat elle aussi pour que la situation redevienne celle d'avant 2011 avec un risque acceptable. Des programmes de sécurisation sont mis en place sur des zones expérimentales et permettent le retour à l'eau de dizaines, puis de centaines de pratiquants. 

En janvier 2013, l’Association Handi Surf reçoit de la Fédération Française de Surf l’agrément « Association Nationale ». La FFSurf donne ainsi délégation à l’Association Nationale Handi Surf  pour développer sur tout le territoire français la pratique du surf, pour des personnes en situation de handicap.

Cette même année, la Fédération reçoit la mission de créer et de développer le Label Qualité Tourisme dans le secteur des écoles de surf.

Vingt-sept ans après la création du Comité guadeloupéen de surf (1987), les Antillais Léo-Paul Etienne et Kim Véteau remportent la médaille d'or et la médaille d'argent aux championnats du monde juniors ISA 2014 en équateur. Permettant à l'équipe de France de doubler les Etats-Unis et l'Australie au classement des nations et d'échouer à quelques points du titre mondial que lui arrache Hawaii. La troisième vague des îles arrive des Antilles avec une génération brillante qui déferle avec réussite sur les compétitions de jeunes.

Le surf est aujourd’hui une matière enseignée à l’école : primaire, collège, lycée et université. Plus besoin de sécher les cours pour faire du surf ! Et après 14 années à Bayonne, les surfeurs-scolaires déménagent à Biarritz pour la rentrée de septembre.

Elle dispose d'un Directeur Technique National, Michel Plateau, ancien compétiteur et membre des équipes de France, et de sept cadres techniques nationaux (CTN). 

Le mercredi 20 août 2014, la Fédération Française de Surf fête ses 50 ans à la Côte des Basques. Là où tout a commencé voici cinq décennies. Etaient présents les surfeurs des années 60 à 2000, dont notamment René Bégué, Guy Lafite, Joël de Rosnay, Antoine Delpero…

Du 18 au 26 octobre 2014, la Fédération organise ses championnats de France à Hossegor pour célébrer ses 50 ans. Quelque 450 compétiteurs de la France entière et de l'outremer y participent. Durant dix jours, les conditions sont exceptionnelles pour délivrer les 25 titres des 7 disciplines (surf, longboard, Sup, bodyboard, bodysurf, kneeboard et tandem). Le vendredi 24 octobre, elle réunit 200 personnes au Casino de Hossegor pour souffler ses 50 bougies en présence de nombreuses personnalités sportives et politiques ; de certains champions du monde : Jérémy Florès, Pauline Ado, Alizé Arnaud, Amaury Lavernhe, Léo-Paul Etienne et Titouan Puyo ; et de sept des huit présidents de son histoire : Jacques Fagalde, Jean-Baptiste Caulonque, Jean-Pierre Vilaverde, Jean-Louis Bianco, Jean Saint-Jean, Alain Farthouat et Jean-Luc Arassus.

A l'été 2015, la Fédération lance un nouveau Label : Ville de Surf. Ce label de qualité touristique vise à valoriser les communes qui assurent un accueil et un environnement favorables à la pratique du surf sous ses différentes formes, pour la population locale ou touristique. 

La Fédération Française de Surf regroupe fin 2015 : 17.230 licenciés compétition et éducateurs, dont un tiers de féminines, répartis dans 164 clubs de métropole et à l'outre-mer. 
Elle a par ailleurs délivré 55.000 licences loisirs en 2015; pour un total général supérieur à 72.000 licenciés.

 

Le surf devient sport olympique


Après 22 ans de combat pour faire reconnaître le surf et le faire intégrer le programme olympique, l’International Surfing Association obtient l’accord du Comité International Olympique. Le 3 août 2016, la 129e session du CIO réunie à Rio de Janeiro décide de l’inclusion de 5 nouveaux sports, dont le surf, pour les JO de Tokyo-2020. Le surf rejoint enfin la grande famille de l’Olympisme. Il entre ainsi dans une nouvelle ère, une nouvelle dimension. La discipline retenue pour les Jeux est le shortboard.

En début d'année 2016, la Fédération Française de Surf lance un nouveau label : « Le Label Club ». Il a été créer pour récompenser les clubs pour leur engagement et leur investissement dans le projet fédéral à travers les actions qu’ils mettent en place. 

Fin septembre, l’équipe de France remporte son tout titre mondial par équipes en shortboard lors des championnats du monde juniors, aux Açores. Une première historique pour le surf français, déjà titré en longboard et en bodyboard, mais jamais en shortboard. Huit ans après la mise en place d’une nouvelle équipe technique à la tête des équipes nationales, et après deux places successives de vice-championne du monde en 2014 et 2015, la France est en fin sur le toit du monde.


2017 : la France organise et remporte les premiers Mondiaux de l'ère olympique

A trois ans des JO de Tokyo-2020, la Fédération Française de Surf organise les 30es championnats du monde des nations de shortboard à Biarritz. L'évènement qui regroupe 47 pays se tient à la Grande Plage du 20 au 28 mai. C'est une totale réussite avec un plébiscite du public, des institutions et de Paris-2024, dont la compétition soutient la candidature à l'organisation des JO. Cerise sur le gâteau : l'équipe de France remporte le titre mondial des nations, le premier de son histoire.

2018 : Jean-Luc Arassus élu au board de la Fédération internationale

Le président de la FFSurf, Jean-Luc Arassus, est élu au bureau directeur de l'international Surfing Association lors de l'assemblée générale élective de la fédération internationale le dimanche 16 septembre à Tahara, au Japon. Il s'agit du 3e Français à intégrer le board de l'ISA après Jacques Hèle et Francis Distinguin.

2019 : Jérémy Florès et Johanne Defay premiers surfeurs français qualifiés pour les Jeux Olympiques

Fin octobre 2019, Jérémy Florès et Johanne Defay obtiennent leur qualification pour les Jeux de Tokyo-2020 en accédant respectivement au 3e tour et aux quarts de finale du Rip Curl Pro, 10 étape du Championship Tour 2019 de la World Surf League (circuit qualificatif pour les Jeux). Ils sont rejoints par Michel Bourez en décembre et Pauline Ado en juin 2021, qui complètent la toute première équipe de France olympique.

2020 : Jacques Lajuncomme élu président de la Fédération Française de Surf pour quatre ans

A l'issue de l'Assemblée Générale élective, Jacques Lajuncomme est élu président pour les quatre années à venir. Il succède à Jean-Luc Arassus en poste depuis 2005.


2021 : première aventure olympique au Japon

Johanne Defay, Pauline Ado, Jérémy Florès et Michel Bourez sont à jamais les premiers surfeurs français à participer aux Jeux Olympiques de Tokyo-2020. Repoussés d'un an à cause de la pandémie de covid, les JO se disputent à Chiba, à 120km de Tokyo. Dans de petites vagues, Defay, Ado et Florès prennent la 9e place. Bourez atteint les quarts de finale et se classe finalement 5e.

2022 : Lancement de l’Union Francophone de Surf

La Fédération Française de Surf et la Fédération Sénégalaise de Surf, membres fondateurs, procèdent au lancement de l’Union Francophone de Surf le 20 mars 2022, jour de la Fête de la Francophonie. L’Union est une alliance dont l'objectif est de favoriser la coopération et l’entraide entre les fédérations et associations de surf des pays totalement ou partiellement francophones. Jacques Lajuncomme en est le président.

 

 

Dernière modification le : 12 janvier 2024
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