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Le Japon champion du monde, la France 6e

A moins de deux ans des Jeux Olympiques de Tokyo-2020, l'équipe du Japon a remporté le premier titre mondial des nations de son histoire, ce samedi à domicile. 
Pauline Ado et Justine Dupont, encore en lice ce matin ont été sorties en repêchages. Ado, qui se classe 7e, abandonne son titre mondial à l'Australienne Sally Fitzgibbons. Dupont prend la 8e place.
Sur les vagues de Tahara, l'équipe de France termine à la 6e place mondiale alors que les Bleus avaient été sacrés l'an passé à Biarritz. Ils finissent néanmoins meilleure nation européenne devant l'Espagne (7e), sacrée sur le relais, et décrochent quatre places pour les World Beach Games 2019 de San Diego.


Après la France vainqueur chez elle l'an dernier, le Japon organisateur des World Surfing Games 2018 de l'International Surfing Association a donc réussi le pari de s'imposer sur ses vagues. Une première pour le Pays du soleil levant qui avait aligné sa Dream Team avec, notamment le héros local Kanoa Igarashi. Si les Nippons ont échoué en individuel et sur le relais, leurs performances d'ensemble leur permettent d'être couronnés pour la première fois depuis la création des Mondiaux en 1964.
Contre-performance relative
Côté Français, Top 4 en 2016 et N.1 en 2017, la contre-performance est relative. Sans faire offense aux sélectionnés pour cette édition, l'absence des meilleurs surfeurs tricolores : Johanne Defay, Jérémy Florès et Joan Duru, a pesé dans le classement final. Présents à Biarritz en mai 2017, le trio avait rapporté deux médailles d'argent (Defay et Duru) et une 7e place (Florès).
Chutes fatales pour Ado et Dupont
FRA Justine Dupont ISA Ben Reed 5Encore sur le podium vendredi à la veille de la dernière journée entièrement consacrée aux dames, l'équipe de France se savait dans l'obligation de voir Pauline Ado et Justine Dupont monter en finale ce samedi pour espérer rester sur le podium.
Après un premier tour de repêchages bien maîtrisé, les deux Tricolores se sont retrouvées dans la mêmes série avec l'Australienne Philippe Anderson et l'Américaine Summer Macedo. Lesquelles ont attaqué très fort cette série couperet quand Ado et Dupont chutaient tour à tour sur leur plus belle vague. Des erreurs qui coûtaient cher aux Françaises.
Ado juste devant Dupont
De retour dans la partie, elles ne profitaient pas non plus du soupçon de point supplémentaire qui permet d'être dans le jeu jusqu'à la fin. Malgré un énorme roller de dos, Dupont n'était pas récompensée. La longue droite d'Ado non plus. Au final, nos deux filles terminent 3e et 4e du heat avec le même nombre de points (10.87), Ado devançant Dupont sur la meilleure vague (6.17).
Fitzgibbons 10 ans après
Fitzgibbons ISA Ben Reed 8En finale dames, l'Australienne Sally Fitzgibbons, championne du monde en 2008, remporte une seconde couronne mondiale ISA. Triple vice-championne du monde WSL, Fitzgibbons était la grande favorite de la compétition. Elle survolé la finale avec deux vagues proches de la perfection (9.17 et 9.47) et devance dans l'ordre la Néo-Zélandaise Paige Hareb, la Sud-Africaine Bianca Buitendag et l'Américaine Summer Macedo. 

 

 

 

EQUIPE DE FRANCE DSC3020
Pour les Bleus, l'important c'est 2019 et 2020

Avec une équipe composée de top surfeurs QS comme Jorgann Couzinet, Pauline Ado et Justine Dupont, mais aussi de jeunes tels Gatien Delahaye et Nelson Cloarec et de la revenante Cannelle Bulard, conserver le titre était trop difficile pour l'équipe de France.
Le podium jouable. Il se joue à des détails, lesquels coûtent trois places au ranking final. Les Bleus finissent à 7 petites unités du Pérou (5e), à 85 de l'Afrique du Sud.
Top 6 mondial sur 42 nations, la France reste tout de même dans le haut de la hiérarchie mondiale. Le minimum requis pour décrocher quatre places (2 hommes et 2 dames) pour la première édition des World Beach Games 2019 estampillée CIO (lire plus bas).
La France sait aussi que les choses sérieuses débuteront l'an prochain. A partir de 2019, les ISA World Surfing Games seront qualificatifs pour les Jeux Olympiques. Plus de la moitié des tickets pour Tokyo seront délivrés lors des Mondiaux 2019 et 2020. Et les surfeurs du Championship Tour devront obligatoirement y participer. Dès l'an prochain, la France, comme les Etats-Unis, l'Australie et le Brésil (absent au Japon) seront parmi les nations les plus fortes sur le papier. 

 

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Le Japon sacré : une aubaine pour le surf olympique !

Les 31es championnats du monde de l'ISA se terminent donc sur une très bonne note pour le pays organisateur. Champion du monde à la maison à moins de deux ans des Jeux Olympiques de Tokyo-2020, le Japon va bénéficier d'une vague de soutien inconditionnel du mouvement sportif nippon et de toute la population. Dans un pays qui compte plus d'un million de surfeurs, ce titre va véritablement booster la pratique de la discipline. La quête d'une médaille olympique pour le Japon et l'engouement suscité derrière l'équipe nippone est une aubaine pour le surf qui sera sous les feux olympiques en juillet-août 2020.
Les Mondiaux se referment avec la victoire de l'Argentin Santiago Muniz (déjà en or en 2011°, qui confirme que les Sud-Américains sont irrésistibles sur cette épreuve puisque le titre messieurs est leur propriété depuis 5 ans (3 Argentins, 1 Mexicain et 1 Costaricien sacrés). Coup de chapeau à la sélection espagnole qui termine 7e des Mondiaux japonais mais remporte, surtout, son premier titre mondial, en s'adjugeant l'épreuve du relais.


RÉACTIONS


 DSC5383 1Pauline Ado (7e place) : « Il y a de la déception forcément. Les phases finales se jouent à des détails. Sur le dernier tour, je chute sur ma première vague alors qu'elle a du potentiel pour faire un gros score. C'est râlant car je me sentais vraiment bien, j'étais prête. On sait qu'une série peut basculer très vite, surtout à ce moment de la compétition où le niveau est très relevé. Encore une fois c'est râlant car que ce soit Jorgann (Couzinet), Justine (Dupont) ou moi, on s'arrête pas loin de la finale.
Après, je relativise en me disant que c'est 2019 et 2020 qui vont vraiment compter (avec la qualification pour les JO de Tokyo-2020, ndlr). Tout ce qui se passe maintenant est pour préparer les deux éditions à venir.
Ce n'était pas forcément plus facile quand j'ai gagné l'an dernier à Biarritz. Il y avait du beau monde aussi. J'avais pris un certain recul à la maison, ça m'avait bien réussi. Il n'y a pas toujours un seul chemin pour la victoire. Des fois, on se sent super bien et un détail fait tout basculer. Des fois, c'est l'inverse. Si je ne chute pas sur cette vague…
La France termine 6e mais on sait que ce classement ne veut pas trop dire grand-chose pour la prochaine édition. J'étais tête de série n.1 au Japon et j'ai eu la série la plus dure dès le 2e tour. On sait que le niveau sera très haut l'année prochaine. Ce sera encore un cran au-dessus. »

Justine Dupont (8e place) : « Je suis déçue évidemment. Il y a plein de choses à retirer de toute cette compétition, du positif et du négatif. Je vais en tirer le bilan pour apprendre de tout ça et ne pas reproduire les mêmes erreurs sur la prochaine compétition. C'était important, l'équipe de France a cru en moi en me sélectionnant, c'était des Mondiaux ISA. Je fais une erreur au tour principal qui n'est pas acceptable et qui m'envoie en repêchages. Quand tu perds, c'est que les autres ont été meilleures ou qu'elles ont mieux géré les séries. Je dois progresser. Je suis déçue du résultat mais je suis contente de certaines choses comme de mon matériel, j'ai de sacrées planches. J'ai fait de belles séries, bien construites, en étant sereine. Ça va m'aider. J'ai pu passer du temps avec le staff de l'équipe de France qui va nous accompagner durant les deux saisons à venir (pour la qualification olympique, ndlr). Il faudra déjà être sélectionnée en équipe de France et tenter d'être prête pour la qualification. Je viens de conclure ma saison de shortboard et je me lance maintenant dans la saison de grosses vagues. »


RÉSULTATS


Tableau féminin, samedi 22 septembre

Finale
1 - Sally Fitzgibbons (Australie) 18.64 - Championne du monde
2 - Paige Hareb (NZ) 14.66
3 - Bianca Buitendag (AfSud) 12.30
4 - Summer Macedo (USA) 11.40

Repêchages 10 [les 2 premières qualifiées pour la finale]
1. Bianca Buitendag (AfSud) 15.84 ; 2. Summer Macedo (USA) 13.36 ; 3. Philippa Anderson (Australie) 12.77 ; 4. Holly Wawn (Australie) 11.26

Repêchages 9 dames [les 2 premières qualifiées pour le rep. 10]
1. Summer Macedo (USA) 13.13 ; 2. Philippa Anderson (Australie) 12.33 ; 3 Pauline Ado (France) 10.87 ; 4. Justine Dupont (France) 10.87

Tour 6 dames [les 2 premières qualifiées pour la finale ; la 3e et la 4e en rep. 10]
1. Paige Hareb (NZ) 15.00; 2. Sally Fitzgibbons (Australie) 13.80 ; 3. Holly Wawn (Australie) 13.33 ; 4. Bianca Buitendag (AfSud) 7.83

Repêchages 8 dames [les 2 premières qualifiées pour le rep. 9; la 3e éliminée]
Série 1 : 1. Summer Macedo (USA) 12.86 ; 2. Justine Dupont (France) 11.16 ; 3. Caitlin Simmers (USA) 9.50
Série 2 : 1. Philippa Anderson (Australie) 12.17 ; 2. Pauline Ado (France) 9.56 ; 3. Zoe McDougal (USA) 8.16


LE CLASSEMENT DES NATIONS - TOP 10

(sur 42 nations)
1. Japon 3368 pts
2. Australie 3093 pts
3. Etats-Unis 3000 pts
4. Afrique du Sud 2703 pts
5. Pérou 2605 pts
6. France 2598 pts
7. Espagne 2528 pts
8. Argentine 2340 pts
9. Nouvelle-Zélande 2275 pts
10. Canada 2248 pts


LE PALMARÈS 2018
Messieurs :
1. Santiago Muniz (Argentine)
2. Kanoa Igarashi (Japon)
3. Lucca Messinas (Pérou)
4. Shun Murakami (Japon)
Dames :
Sally Fitzgibbons (Australie)
2 - Paige Hareb (NZ)
3 - Bianca Buitendag (AfSud)
4 - Summer Macedo (USA)
Relais :
1. Espagne
2. Japon
3. Costa Rica
4. Etats-Unis
Nations :
1. Japon
2. Australie
3. USA
4. Afrique du Sud


LES RÉSULTATS DES FRANÇAIS
Pauline Ado : 7e place
Jorgann Couzinet : 7e place
Justine Dupont : 8e place
Cannelle Bulard : 25e place
Gatien Delahaye : 33e place
Nelson Cloarec : 41e place



32 qualifiés pour les World Beach Games 2019

La ville de San Diego (Californie) accueillera en fin d'année prochaine les World Beach Games, une compétition du Comité International Olympique. Avec, pour la première fois, une compétition de surf.
Les World Beach Games 2019, les premiers World Beach Games, sont un événement multisports organisé par l'Association des Comités Nationaux Olympiques qui devrait regrouper quelque 5.000 athlètes issus de 22 sports de plage (beach volley, beach soccer, kitesurf, skate, etc…).
Les ISA World Surfing Games du Japon étant sélectifs, 15 hommes et 15 femmes ont cette semaine obtenu leur ticket pour les USA.
- Les six premières nations du classement final ont chacune obtenu 2 places messieurs et 2 places dames pour leurs meilleurs surfeurs
- Les nations classées de la 7e à la 11e place ont chacune obtenu 1 places messieurs et 1 places dames pour leurs meilleurs surfeurs
- 1 place messieurs et 1 place dames ont été attribuées aux meilleurs surfeurs du continent africain (hors critères ci-dessus)
- 1 place messieurs et 1 place dames ont été attribuées aux meilleurs surfeurs du continent asiatique (hors critères ci-dessus)
- 1 place messieurs et 1 place dames ont été attribuées aux meilleurs surfeurs du continent océanien (hors critères ci-dessus)
- Concernant l'Europe, 1 place messieurs et 1 place dames seront été attribuées aux meilleurs surfeurs du continent européen lors de l'EuroSurf 2019 (hors critères ci-dessus)



Quatre qualifiés pour les Jeux Panaméricains

Ces World Surfing Games japonais étaient qualificatifs pour les Jeux Panaméricains de Lima 2019. Deux places pour les messieurs et deux places pour les dames ont été attribuées. Rappelons que le meilleur surfeur et la meilleure surfeuse des Jeux de Lima 2019 seront qualifiés pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020.
Santiago Muniz (Argentine), champion du monde, et Kevin Schulz (USA), 5e place, ont obtenu leur ticket pour Lima, le Péruvien Lucca Messinas (3e), bien que mieux placé que Schulz, étant qualifié d'office en qualité de surfeur du pays hôte. Chez les dames, ce sont les Américaines Summer Macedo et Zoe McDougal qui ont décroché leur place pour les Panams. Notez toutefois que selon la règle de la hiérarchie du système de qualifications pour Tokyo-2020, le classement du CT prévaudra sur celui des Panams ; ce qui concerne directement les USA.

 

 

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Dernière modification le : 22 septembre 2018
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