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Mondiaux SUP - Vaïc Garioud et Julen Marticorena en or, Melanie Lafenêtre et Noïc Garioud en argent 

Vaïc Garioud est parvenu à conserver son titre de champion du monde junior de technical race ce vendredi aux Sables d'Olonne. Vaïc Garioud est parvenu à conserver son titre de champion du monde junior de technical race ce vendredi aux Sables d'Olonne.  © FFSurf / We Creative

- Les Français ont remporté deux médailles d'or et deux médailles d'argent ce vendredi sur l'épreuve de course technique des championnats du monde de stand up paddle, qui se tiennent jusqu'à dimanche aux Sables d'Olonne (Vendée). 
- Les Bleus prennent le large au classement général provisoire des nations à deux journées et sept courses du final.
- Vaïc Garioud conserve son titre de champion du monde junior en faisant exploser la concurrence sur les 5000m du parcours. 
- Vice-champion du monde de prone paddleboard l'an dernier, Julen Marticorena a récupéré son titre de 2019. 
- Comme l'an dernier, Noïc Garioud est vice-champion du monde en Sup Open, alors que Titouan Puyo glisse d'une place et termine quatrième. 
- Enfin, Mélanie Lafenêtre est vice-championne du monde en Sup dames et Iona Rivet prend la 6e place.

 

Les Français ont frappé fort ce vendredi en Vendée et plus une sérieuse option sur leur troisième titre mondial consécutif avec quatre médailles et des places d'honneur qui rapportent beaucoup de points. Mais rien n'est encore fait et les plus dangereux rivaux des tricolores pour la victoire finale sont les Espagnols, deux titres mondiaux aujourd'hui, les Japonais et les surprenants Portoricains. 
Mais savourons déjà l'instant présent et les deux titres mondiaux individuels enlevés par les Français. Vaïc Garioud a conservé aujourd'hui son titre mondial junior en écrasant la concurrence. Grand favori avant le départ, le champion du monde 2022 a survolé sa finale en finissant avec plus de 300m d'avance sur ses adversaires. C'est pourtant l'Américain Campbell Carter qui avait réussi le meilleur départ en sprintant comme jamais sur la plage et en prenant rapidement près de 50m au peloton ; Garioud étant en 3e position aux premiers coups de pagaies. Mais Carter ratait le premier virage à la bouée au large, chutait, et voyait la fusée Garioud fondre sur lui. Le Français prenait les commandes dès la bouée n.2 et déclenchait le turbo pour se détacher. Mieux, il parvenait à prendre une vague en surf sur 300m pour revenir sur la plage et tuait, déjà, tout suspense dès le premier tour avec 40 secondes d'avance. Le Calédonien ramait encore plus fort dans le deuxième tour pour éviter toute mauvaise surprise. Derrière, le Néerlandais Donato Freens, l'Américain Campbell Carter et le Japonais Nariakira Shimazu se battaient pour le podium. Dans le 3e et dernier tour, Vaïc Garioud s'offrait un nouveau surf du large jusqu'au rivage. Il coupait finalement la ligne d'arrivée en moins de 30 minutes, large sourire aux lèvres et le drapeau tricolore à bout de bras, avec 90 secondes d'avance sur Freens et deux minutes sur Shimazu. Le Néo-Calédonien confirme qu'il est le meilleur espoir de la discipline. L'autre bonne nouvelle ? A seulement 17 ans, on devrait le revoir l'an prochain au Danemark où il tentera la passe inédite de trois titres consécutifs. 

Julen Marticorena (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 29/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine JustesJulen Marticorena est champion du monde pour la deuxième fois après 2019.
 

Autre Français en or, Julen Marticorena a dominé ses rivaux sur la course de prone paddleboard mais s'est fait peur avec le retour inattendu dans les derniers hectomètres de l'Anglais Andrew Byatt, qu'il bat finalement pour une poignée de secondes. Comme Garioud, Marticorena a lui aussi conquis son deuxième titre mondial. Vainqueur en 2019 au Salvador, il avait terminé deuxième derrière l'Américain Hunter Pflueger l'an dernier à Porto Rico. Ce dernier absent en France, il savait qu'il était le grand favori, qui plus est à domicile. En tête dès le départ, le Français partait à genoux pour passer la première bouée largement en tête. Au premier passage à terre, il avait déjà 20 secondes d'avance sur l'Espagnol Carlos Alonso, l'Anglais Andrew Byatt et le Japonais Takehiro Horibe. On imaginait alors une promenade de santé mais, au retour de la 2e boucle, et alors qu'il avait 300m d'avance, une grosse série de vagues permettait à Byatt et Horibe de surfer et de le rejoindre en quelques secondes et sans effort jusqu'à la bouée du bord. Incroyable ! Tout était à refaire pour le Français qui remettait le turbo. Sans pouvoir détacher Byatt qui le draftait. Marticorena en remettait une couche en accélérant au passage de la dernière bouée au large pour se détacher progressivement. A la rame pure, tant physiquement que techniquement, le Français était largement supérieur à l'Anglais, quatrième des Mondiaux 2022. Surtout, il profitait d'une micro vague pour augmenter son avance. Le Basque pouvait lever bien haut les bras en sautant de sa planche sur le sable. Drapeau en main, il coupait la ligne avec 15 secondes d'avance sur Byatt, lequel était tout heureux de prendre la médaille d'argent.

 Noïc Garioud (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 29/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine JustesComme l'an dernier, Noïc Garioud réalise une superbe course et prend la médaille d'argent.

Vice-champion du monde en Sup Open derrière le Japonais Shuri Araki, Noïc Garioud voulait sa revanche en Vendée. Le Calédonien a tout donné mais rien pu faire face au phénomène nippon, lequel arrache un second titre consécutif. En bronze en 2022, Titouan Puyo glisse donc d'une place et termine quatrième après avoir tout tenté dans le dernier tour sans pouvoir revenir sur le second Japonais Rai Taguchi. 
La finale messieurs a débuté par un (mauvais) gag : la corne de brume jouant les asthmatiques, seuls les concurrents à proximité du starter, soit les moins bien classés des qualifications, l'entendaient, s'élançaient, suivis quelques secondes plus tard des meilleurs. Après 200m, la direction de course annulait tout et ordonnait un nouveau départ. Avec une nouvelle particularité : exit les passages en course à pied puisqu'avec deux heures de retard sur le programme initial, la marée montante avait modifié le parcours. C'est Taguchi qui réalisait le meilleur départ. Garioud était avec lui. Les deux hommes faisaient une petite différence à la bouée 1 sur Araki. Puyo passant en quatrième position juste derrière le Danois Christian Andersen. 
Au premier passage en surf, Araki faisait un retour dingue et doublait Garioud en lui faisant l'intérieur à la bouée. A la lutte avec l'Australien Michael Booth, Puyo était alors 5e. Les passages de vagues faisaient des dégâts et Garioud, au contact d'Araki, chutait à la fin du 2e tour. A une dernière boucle du final, la victoire et le podium allaient se jouer entre Garioud et les deux Japonais. Impressionnant de technique et de vivacité dans les passages de bouées, Araki se détachait peu à peu. Profitant du moindre bump, il s'envolait alors que Garioud contrôlait Taguchi pour sécuriser la deuxième place. Une dernière ondulation sur dont profitait le Calédonien dans la ligne droite finale laissait entretenir un léger suspense et faisait se lever le public. Mais Araki était déjà sur le sable et brandissait le drapeau du soleil levant. Si Garioud montait sur le podium, Puyo, lui, restait au pied de la boîte non sans avoir tout donné neuf mois après sa dernière course.  

 Mélanie Lafenêtre (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 29/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine JustesTroisième l'an dernier, Mélanie Lafenêtre progresse d'une place en devenant vice-championne du monde.

Face à la favorite espagnole Esperanza Barreras, plus physique qu'elle, Mélanie Lafenêtre savait que sa chance était de profiter des vagues et des approximations de l'Ibère dans la houle. Parfaitement lancée aux côtés de Barreras, la Française ne pouvait rivaliser. Derrière, Iona Rivet ne pouvait suivre la cadence et glissait à la 4e place derrière la Portoricaine Maricarmen Rivera. 
La vice-championne du monde espagnole accentuait son avance mais au début du 3e et dernier tour, Barreras avait un mal fou à contourner la bouée du bord avant de chuter dans la zone de vagues. Lafenêtre revenait comme une fusée grâce à une petite vague et se retrouvait à moins de 10m de d'elle. Relançant le suspense pour la victoire finale ! Mais Barreras se détachait de nouveau en ramant plus vite et plus fort que la Française. Un dernier bump permettait à Lafenêtre de se rapprocher quand l'Espagnole profitait d'une petite vague pour définitivement s'échapper et s'imposer en un peu plus de 30 minutes devant Lafenêtre. Iona Rivet à bout de souffle surfait une dernière vague et sprintait pour la 5e place mais la Suisse Anna Tschirky finissait juste devant elle. 

 Elise Daudignon (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 29/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine JustesMalgré une erreur de parcours, Elise Daudignon termine à la 6e place en prone paddleboard.

Elise Daudignon et Julia Risso, les deux autres Françaises engagées dans la course technique du jour, ont respectivement pris la 6e place en prone paddleboard et 9e place en Sup junior. Daudignon pourra refaire mille fois la course et maudire cette deuxième bouée oubliée par le quatuor de tête. Embarquée avec ses adversaire, la Landaise a filé droit sans voir la championne du monde en titre espagnole Judith Verges prendre la bonne direction. Le temps, deux bonnes minutes, qu'elles réalisent leur erreur, Verges avait pris le large. Après un long moment de confusion, la direction de course annonçait que les quatre athlètes devraient faire un tour de plus. L'Espagnole Verges pouvait tranquillement finir sa course, assurée de conserver son titre. L'Italienne Cornelia Rigatti, qui n'avait pas commis la même erreur, se détachait pour la deuxième place alors que Daudignon se battait sur les 1600m supplémentaires. La Landaise passait finalement la ligne d'arrivée en 6e position avec près d'un quart d'heure de retard sur Verges.
Quant à Julia Risso, la benjamine de l'équipe (13 ans) a fait son maximum mais a trop souvent chuté dans les passages de vagues et le surf pour rivaliser avec les premières. Près de 10 minutes la séparent de la championne du monde italienne Cecilia Pampinella mais la Varoise a beaucoup appris et il est certain que cette expérience unique lui permettra de revenir plus forte sur d'autres Mondiaux. Risso prend la 9e place de la finale juniors et rapporte son quota de points à l'équipe de France.  
Place ce samedi à la longue distance avec de nouvelles chances de médailles pour les tricolores. On retrouvera Noïc Garioud, Titouan Puyo, Iona Rivet, Julen Marticorena et Elise Daudignon alors que Mélanie Lafenêtre, engagée dimanche sur les sprints, sera remplacée par Anaïs Guyomarch.

 

Titouan Puyo (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 29/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine JustesLe capitaine de l'équipe de France Titouan Puyo prend la 4e place de la course technique. 

 

LES RÉSULTATS

FINALE SUP MESSIEURS

1. Shuri ARAKI (Japon) les 5000m en 27:23.39 *** Champion du monde ***  

2. Noic GARIOUD (France) en 27:35.26 *** Vice-champion du monde ***  

3. Rai TAGUCHI (Japon) en 27:49.51  

4. Titouan PUYO (France) en 28:02.10  

5. Michael BOOTH (Australie) en 28:24.27  

6. Antonio MORILLO (Espagne) en 28:44.66  

7. David LEÃO (Brésil) en 29:04.84  

8. Santino BASALDELLA (Argentine) en 29:07.88  

9. Itzel DELGADO (Pérou) en 29:18.75  

10. Ollie HOUGHTON (Nouvelle-Zélande) en 29:25.20  

11. Paolo MARCONI (Italie) en 29:27.92  

12. Christian ANDERSEN (Danemark) en 29:45.40  

13. Johnny HAGAN (Australie) en 29:49.46  

14. Blue EWER (Grande Bretagne) en 29:59.20  

15. Riccardo ROSSI (Italie) en 30:05.92  

16. Manuel HOYUELA (Espagne) en 30:29.93  

17. Ben MOREHAM (Grande Bretagne) en 30:40.86  

18. Noa STENDER (Danemark) en 30:51.07  

19. Kjell DE BRUYN (Belgique) en 30:52.56  

20. Omelv GARCÍA (Porto Rico) en 31:12.84  

21. Campbell CARTER (Etats-Unis) en 31:12.90

 

FINALE SUP DAMES

1. Esperanza BARRERAS (Espagne) les 5000m en 31:00.47  *** Championne du monde ***  

2. Melanie LAFENETRE (France) en 31:22.33 *** Vice-championne du monde ***

3. Maricarmen RIVERA (Porto Rico) en 31:40.03  

4. Alba FREY (Espagne) en 31:58.02  

5. Anna TSCHIRKY (Suisse) en 32:03.28  

6. Iona RIVET (France) en 32:03.86  

7. Rika OKUAKI (Japon) en 32:39.39  

8. Alma COLETA (Argentine) en 32:54.48  

9. Tarryn KING Afrique du Sud) en 33:29.06  

10. Cecilia PAMPINELLA (Italie) en 33:30.06  

11. Ginnie BETTS (Grande Bretagne) en 33:41.90  

12. Laura DAL PONT (Italie) en 34:38.90  

13. Paula RODRIGUES (Brésil) en 34:39.27  

14. Roseli NOVLOSKI (Brésil) en 34:44.27  

15. Marie BUCHANNEN (Allemagne) en 34:57.22  

16. Tanja ECKER (Allemagne) en 35:32.90  

17. Takayo YOKOYAMA (Japon) en 35:35.61  

18. Nimsay GARCÍA (Porto Rico) en 35:50.14

 

FINALE SUP JUNIORS

1. Vaic GARIOUD (France) les 5000m en 29:08.59 *** Champion du monde ***

2. Donato FREENS (Pays-Bas) en 30:44.76  

3. Nariakira SHIMAZU (Japon) en 31:01.86  

4. Campbell CARTER (Etats-Unis) en 31:08.33  

5. Hector JESSEL (Grande Bretagne) en 32:18.01  

6. Guilherme OLIM (Portugal) en 32:36.33 

7. Joan GARCIA (Espagne) en 32:43.24  

8. Fabrizio RONDINARA (Argentine) en 33:16.01  

9. Asger WOHLERT SMIDT (Danemark) en 33:48.67  

10. Niccolò RICCO (Italie) en 34:11.69  

11. Rudah BOSI (Brésil) en 35:53.62  

12. Nikolaos MALEKAKIS (Grèce) en 36:00.62  

13. Benyam BOSSACK (Allemagne) en 36:21.08  

14. Cameron CARNEY (Canada) en 37:59.00  

15. Joshua RIVERA (Porto Rico) en 38:10.42  

16. Matyáš SOUKUP (République tchèque) en 42:31.89

 Julia Risso (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 29/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine JustesJulian Risso prend la 9e place en juniors.

FINALE SUP JUNIORS FILLES

1. Cecilia PAMPINELLA (Italie) les 5000m en 34:54.16 *** Championne du monde *** 

2. Soryn PRESTON (Etats-Unis) en 35:53.93  

3. Elene ETXEBERRIA (Espagne) en 38:58.37  

4. Rebeka KLOTZ (Brésil) en 39:15.69  

5. Csillag-Virag KOCSIS (Hongrie) en 40:17.78  

6. Katrine BERGMANN (Danemark) en 42:07.61  

7. Anabella RIVERA (Porto Rico) en 43:42.39  

8. Rinka MIZUTANI (Japon) en 43:52.56  

9. Julia RISSO (France) en 44:04.87  

10. Skadi LANGBEIN (Allemagne) en 44:07.44  

11. Maria SILVA (Portugal) en 44:20.44  

12. Linda SYROVÁTKOVÁ (République tchèque) en 50:57:77

 

FINALE PRONE PADDLEBOARD MESSIEURS

1. Julen MARTICORENA (France) les 5000m en 33:18.60 *** Champion du monde ***  

2. Andrew BYATT (Grande Bretagne) en 33:33.88  

3. Carlos ALONSO (Espagne) en 34:40.98  

4. Takehiro HORIBE (Japon) en 35:18.13  

5. Max TORRES (Porto Rico) en 35:42.91  

6. Donald MIRALLE (Etats-Unis) en 35:44.74  

7. Andrea NICIARELLI (Italie) en 37:13.53

8. Bastiaan DE KNOOP (Pays-Bas) en 38:16.90

9. ader São PEDRO (Brésil) en 38:37.20

10. Cristobal RISQUEZ (Venezuela) en 47:25.12

 

FINALE PRONE PADDLEBOARD DAMES

1. Judit VERGES (Espagne) les 5000m en 34:22.97 *** Championne du monde ***

2. Cornelia RIGATTI (Italie) en 38:41.67  

3. Molly ROODHOUSE (Grande Bretagne) en 46:28.08  

4. Susette VELEZ (Porto Rico) en 46:35.13  

5. Yurika HORIBE (Japon) en 47:45.53  

6. Elise DAUDIGNON (France) en 48:42.38  

7. Sofia NADERI FASIH (Iran) en 50:05.16

 

Vaïc Garioud (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 29/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine Justes 

LES RÉACTIONS 

Vaïc Garioud, champion du monde Sup junior
« Je suis super heureux. Je conserve mon titre. J'ai réussi à le faire. Avec une bonne avance en plus. Il y avait des nouveaux concurrents par rapport à l'année dernière. Et certains qui étaient déjà là l'an dernier à Porto Rico. Ils n'avaient pas été faciles à battre. Les conditions n'étaient pas évidentes aujourd'hui, avec du vent de travers au large. Il y avait de bonnes vagues à prendre en surf en revenant sur la plage. C'était plus dur en remontant au large avec la houle à franchir. Ça a été une course très technique. Ils sont partis assez fort sur la course à pied. Ce n'est pas mon point fort. J'ai réussi à les remonter et prendre la tête dès la deuxième bouée. Je me suis entraîné tous les jours chez moi (en Nouvelle-Calédonie) tous les matins, avant d'aller au lycée. J'étais souvent seul. Ces derniers temps, j'y suis allé avec mon frère, mes amis, mon père. Je les remercie car ce n'était pas évident d'y aller seul. Merci à toute l'équipe de France qui m'a accueilli et qui était là pour m'encourager ce matin. J'espère qu'on gagnera la première place par équipes dimanche. »

Julen Marticorena, champion du monde prone paddleboard
« Je suis très heureux. Hunter (Pflueger, le champion du monde 2022) n'était pas là, j'en profite (sourire). C'était une sacrée course. C'est la première fois que je gagne un titre ici en France, c'est génial. Les avais que j'avais le meilleur départ, j'ai voulu faire le trou d'entrée. C'était une grosse bataille avec Andrew (Byatt). Il est revenu grâce à une vague. Ça a joué en ma défaveur. Mais je suis restée lucide. Je suis content de l'avoir battu sur la fin. C'était un peu mouvementé avec le vent. J'ai fait un gros départ, ça m'a pompé de l'énergie. J'ai alterné les positions allongées et à genoux pour récupérer et me détendre les épaules. J'avais un peu de pression car on est en France. Je savais quoi faire mais il y avait une belle concurrence. On a eu de très bonnes conditions ici aux Sables d'Olonne, le parcours était génial. J'espère qu'on va gagner la médaille d'or. » 

Titouan Puyo, quatrième place Sup Open
« Je suis content, je manquais de repères, ça allait très vite devant. Je reste quand même dans le coup, j'ai été à la bagarre avec Michael (Booth), comme depuis des années. J'ai passé du bon temps sur la course. Je me suis bien donné. Je n’ai pas de regrets. Si ce n'est deux erreurs quand je n'ai pas réussi à sortir des vagues. Ma planche ne répondait plus, je suis allé tout droit et un peu trop loin. On savait que les Japonais allaient bien ramer et que ça allait être compliqué. Ça l'a été. Il nous reste encore des courses. On a une belle équipe. Vaïc (Garioud) est champion du monde pour la deuxième fois, on en était certain (rire). Ça me tenait à cœur de faire ces Mondiaux en France. Dès la cérémonie d'ouverture on a senti qu'on allait avoir le soutien du public. »

Noïc Garioud, vice-champion du monde Sup Open
« C'est chouette mais j'aurais aimé le titre. Le Japonais était fort. C’est un tueur. J'ai fait une petite erreur en tombant à la bouée du bord, il a immédiatement creusé l'écart à ce moment-là. Impossible de revenir sur lui. Mais je suis content d'avoir battu l'autre Japonais qui me talonnait de très près. C'est top d'avoir le public français derrière nous, à chaque passage de bouée ils sont là pour nous encourager, avec les drapeaux, des crus de soutien. Je suis très content pour mon petit frère (Vaïc). J’étais carrément plus stressé pour sa course que pour la mienne. Il nous ramène l'or. Pour lui, pour l'équipe. Il gagne avec encore plus de panache, plus d'avance. C'est cool pour lui. Je l'ai bien entraîné (rire). »

Mélanie Lafenêtre, vice-championne du monde Sup dames
« Je suis contente mais forcément un peu déçue parce que je m'étais bien entraînée pour aller chercher ce titre. Je n'ai pas eu de vagues alors que je m'étais préparée pour et je me savais forte dans la technique de virages et dans le surf. Je n'ai eu que de la rame. C'est dommage. Etre vice-championne du monde, c'est quand même très bien. L'année dernière je fais troisième, cette année deuxième. Je sais ce que je dois faire l'an prochain du coup (rire). Je suis un peu déçue pour ma coéquipière Iona (Rivet, 6e) mais elle va se remobiliser pour la longue distance de demain. Et merci à toute l'équipe de France au bord de l'eau pour les encouragements. »

Iona Rivet, sixième place Sup dames
« Ce n'était pas forcément ma spécialité mais j'espérais mieux faire. Je suis déçue car j'ai mis tout mon cœur dans la préparation. On avait mis des stratégies avec Mélanie (Lafenêtre), et on n'a pas pu les appliquer car j'étais trop derrière elle. J'ai commis quelques erreurs techniques, que je n'aurais pas dû faire. Il y a le stress de mes premiers Mondiaux aussi. Merci à Titouan (Puyo), le capitaine, d'avoir sifflé si fort pour m'avertir dès que les vagues arrivaient. C'était trop bien de pouvoir compter sur tous les copains de l'équipe. Je sors avec beaucoup de colère contre moi. Mais je garde le sourire car je sais que ça ira mieux demain. La longue distance, c'est ma course, je me sens mieux. Je vais tout donner. »

Julia Risso, neuvième place Sup junior
« J'étais confiante. Je fais un bon départ. Je n’étais pas trop mal. Mais je n'ai pas été bien dans les passages de barre. Je suis tombée sur le surf, ce n'était pas évident de tenir l'équilibre avec les autres filles qui ont chuté elles aussi et qui m'ont fait tomber. J'ai perdu pas mal de temps dans les vagues. Mais je suis bien remontée à chaque fois. Au final, je suis neuvième, ce n'est pas une fierté mais je suis contente car je rapporte des points pour l'équipe. Je sais que j'aurais pu mieux faire. »

Elise Daudignon, sixième place prone paddleboard dames
« J'ai commis une grosse erreur en suivant bêtement les autres. C'est un vrai manque d'expérience. C'est comme ça qu'on apprend. Je ne referai pas la même erreur la prochaine fois. J'espère que ça ne va pas trop pénaliser l'équipe pour le classement général. C'était une belle course. C'est génial d'être en France avec le public et les supporteurs. J'espère qu'on va tout donner jusqu'à la fin des Mondiaux dimanche. »

 

Titouan Puyo (FRA), Noïc Garioud (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 29/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine Justes 

LE PROGRAMME
Samedi 30 septembre :
longue distance - Grande Plage - 8h30
Dimanche 1er octobre : sprints et relais - Grande Plage

LES COURSES DU JOUR
8h30 : finale prone paddleboarding dames (Elise Daudignon)
8h40 : finale Sup dames (Anaïs Guyomarch et Iona Rivet)
12h00 : finale prone paddleboarding messieurs (Julen Marticorena)
12h10 : finale Sup messieurs (Titouan Puyo et Noïc Garioud)

 

 

Dernière modification le : 29 septembre 2023
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