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Serge Lougarot : « Une pression positive qui a porté l'équipe de France »

Serge Lougarot porté en triomphe par les athlètes de l'équipe de France dimanche lors de la remise des prix. Serge Lougarot porté en triomphe par les athlètes de l'équipe de France dimanche lors de la remise des prix.  © ISA

Le team manager de l'équipe championne du monde de stand up paddle aux Sables d'Olonne dimanche analyse les performances de la France et revient sur la pression positive d'une compétition internationale organisée dans le pays.



Comment l'équipe a-t-elle traversé cette semaine alors qu'elle était double tenante du titre et devait performer à domicile ?
Avec la motivation de prendre du plaisir et de bien faire. Il y avait effectivement beaucoup d'enjeux pour nous. A commencer par conserver nos deux titres consécutifs de 2019 et 2022. Avec l'envie de faire plaisir à tous ceux qui aiment le stand up paddle et qui nous ont supportés sur la plage ou devant leur écran. On parle souvent de pression quand on est à domicile. On l'avait, oui. Mais on est parvenu à transformer cette pression en quelque chose de positif et d'en faire avant tout une belle motivation. Je retiendrais de cette équipe de France les très bons moments que nous avons vécus ensemble. C’était une équipe ambitieuse, respectueuse et très soudée : merci aux athlètes et au staff.

Cette équipe de France est-elle la meilleure possible sur le papier ?
C'était une belle équipe de France. Très homogène, certainement davantage que les années précédentes. Et pas si nombreuse finalement car on avait décidé d'aligner certaines athlètes sur plusieurs courses. A commencer par Noïc Garioud qui en fait trois : la technical, la longue distance et les sprints. Comme nous avions décidé que Mélanie Lafenêtre ferait l'impasse sur la longue distance. Pour finir, nos choix sont payants. La France a tenu son rang. Tous nos athlètes ont terminé dans le Top 10 de leur catégorie, et beaucoup sont montés sur le podium, ce qui est exceptionnel.

L'Espagne n'a jamais été aussi proche de battre la France. Avez-vous craint de la voir s'imposer ?
Les Espagnols ont toujours été de sérieux concurrents. Ils sont toujours présents. C'est une nation qui monte, qui se développe. On le voit sur les championnats d'Europe. Samedi, ils étaient devant nous au classement général, avec 300 points d'avance. Sincèrement, on a craint de perdre le titre. Je pensais que ça allait se jouer à pas grand-chose. Dimanche, ils ont eu moins de réussite alors qu'on a tout fracassé en remportant les trois derniers titres mis en jeu. Je savais qu'on avait le potentiel pour gagner ces trois dernières courses. Mais ce n'était pas évident avec la fatigue d'une semaine de compétition et cette pression mise par les Espagnols. Chapeau aux athlètes. Finalement, on termine largement devant l'Espagne et le Japon.

 

LOUGAROT TROPHEE SUP23

Ces Mondiaux sont-ils les plus beaux des 10 auxquels vous avez pris part ?
Ils font certainement partie des mieux organisés, oui. La France a encore une fois démontré qu'elle était à la hauteur dans l'organisation d'un événement international. Bravo aux Sables d'Olonne. Et un grand merci aux supporteurs de l'équipe de France. Nous n’avons jamais vu autant de monde ni eu autant de messages positifs. Les familles, les amis et les fans étaient tous là pour nous encourager. Merci à tous les Français qui nous ont soutenus. Comme je l'ai dit, c'était une bonne pression. Dans un esprit convivial. Et je pense que l'équipe de France a joué le jeu en répondant avec simplicité et disponibilité à toutes les sollicitations. L'idée générale était de prendre du plaisir et de donner du plaisir. J'espère cependant que la fédération internationale saura régler les défauts qui subsistent encore dans la partie sportive, on a vu des choses qui ne vont pas dans le bon sens. C'est important pour les athlètes, les équipes et le développement du Sup.

La France peut-elle maintenant battre le record de l'Australie en remportant un quatrième titre consécutif dans un an au Danemark ?
Autant la première année, on avait cette envie, ce besoin de gagner au classement des nations. Là, on est plutôt sereins. Désormais, le deal avec les athlètes est qu'ils fassent du mieux possible, qu'ils fassent leur perf. Pour ensuite voir ce qu'il se passe et quel est notre classement final. On ne se pose plus la question des records. Est-ce qu'on va faire mieux que les Australiens ? Je n'en sais rien. Ce qui est important c'est l’impact de ces performances pour les athlètes et surtout pour le développement du stand up paddle. Ce sont les pratiquants, les clubs, les éducateurs à qui je pense pour l'avenir. C'est un savoir-faire que l'on transmet. L'an prochain, à Copenhague, il n'y aura que la race, pas de Sup surfing. On verra bien ce que ça donnera pour le classement général car n'oublions pas la part importante des surfeurs dans l'équipe de France.





LES MÉDAILLÉS FRANÇAIS

Mélanie Lafenêtre : 2 médailles d'or et 1 médaille d'argent
Julen Marticorena : 2 médailles d'or et 1 médaille de bronze
Noïc Garioud : 1 médaille d'or et 1 médaille d'argent
Vaïc Garioud : 1 médaille d'or
Clément Colmas : 1 médaille d'or
Elise Daudignon : 1 médaille d'or
Titouan Puyo : 1 médaille d'argent et 1 médaille de cuivre
Benoit Carpentier : 1 médaille de bronze
Justine Dupont : 1 médaille de cuivre

FRA ath Julen Marticorena ath ph Sean Evans ph 4


L'EQUIPE DE FRANCE

SUP race - Longue distance, Technical Race et Sprint
Messieurs
Titouan Puyo (32 ans, Nouvelle Calédonie, Big Bananas surf club)
Noïc Garioud (21 ans, Nouvelle Calédonie,Big Bananas surf club)
Clément Colmas (22 ans, Nouvelle Caledonie, ASPTT Nouméa)
Dames
Mélanie Lafenêtre (23 ans, PACA, La Cigale surf club)
Iona Rivet (24 ans, Bretagne, Stand Up 29)
Anaïs Guyomarch (21 ans, Bretagne, Crozon Waterman Club)
Junior
Vaïc Garioud (17 ans, Nouvelle Calédonie, Big Bananas surf club)
Junior fille
Julia Risso (13 ans, PACA, La Cigale surf club)

Prone paddle board
Messieurs

Julen Marticorena (24 ans, Nouvelle-Aquitaine, Biarritz Association surf clubs)
Dames
Elise Daudignon (18 ans, Nouvelle Aquitaine, Les Fils de Baines)


SUP surfing
Messieurs

Benoit Carpentier (27 ans, Bretagne, Minou surf club)
Gabriel Bachelet (26 ans, Nouvelle Aquitaine, Lou Surfou Seignosse surf club)
Pierre Girardeau (23 ans, Olonna Surf Club)
Dames
Justine Dupont (32 ans, Nouvelle Aquitaine, Lou Surfou Seignosse surf club)
Camille Dubrana (26 ans, Bretagne, Minou surf club)

Staff
Serge Lougarot : team manager/coach/CTN
Mathieu Carpentier : coach/CTN
Vincent Verhoeven : coach

Dernière modification le : 03 octobre 2023
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