Le projet olympique lancé en Australie

Après trois semaines au Panama en stage national d’hiver avec le Collectif France Espoirs, Stéphane Corbinien et Pitou Gaillard ont enchaîné par deux semaines en Australie où ils ont observé les surfeurs français identifiés par la Fédération comme le Collectif France Élite.
Un regroupement de la quasi-totalité de nos professionnels à l’occasion du premier gros QS de l’année, le Surf Fest de Merewheter, à 150 km au nord de Sydney. Sur la plage, le duo fédéral a pu échanger avec, pêle-mêle, Johanne Defay, Pauline Ado, Justine Dupont, Maud Le Car, Tessa Thyssen, Joan Duru, Marc Lacomare, Maxime Huscenot, Charly Martin, Jorgann Couzinet, Tristan Guilbaud, Nelson Cloarec...
Multiplier ces rendez-vous
« On est dans la première étape à court terme du projet olympique de la fédération, explique Stéphane Corbinien, directeur des équipes de France. A Newcastle, notre but était d’observer les top surfeurs français sur une compétition de référence regroupant certains surfeurs du CT et le Top 150 mondial QS. On a pu voir nos surfeurs du CT et du QS en même temps. » Et le technicien d’ajouter : « On a beaucoup appris, je dirais même qu’on a pris un coup d’accélérateur. On sait désormais qu’il va nous falloir multiplier ce genre d’actions et de rendez-vous avec notre élite. Mais aussi organiser des stages d'entraînement dans des période « creuses » ou en amont des compétitions, ainsi qu’un suivi longitudinal des surfeurs. »
Stéphane Corbinien (sous le parasol) et Pitou Gaillard (béret rouge) ont passé deux semaines en Australie au contact d'une quinzaine des meilleurs surfeurs pros français. © FFS/Antoine Justes
Adapté l’engagement fédéral selon les individualités
On y revient donc : la Fédération a entamé à Newcastle ce rapprochement de l’élite en se donnant la capacité d’aller observer ses meilleurs surfeurs sur les compétitions les plus exigeantes. « Chaque surfeur est une individualité, confie le directeur des équipes de France. On se rapproche de chacun pour le comprendre et construire l’engagement fédéral le plus adapté et le plus complet. »

Dimitri Ouvré à l'échauffement avec le préparateur physique Pitou Gaillard. © FFS/Antoine Justes
« Aider nos surfeurs à performer »
A Newcastle, les deux techniciens, renforcé par un caméraman, ont ainsi apporté au groupe et aux individualités, avant et pendant la compétition : des conseils technico-tactiques, du contenu vidéo pour des retours immédiats et une banque d’images dédiées, des soins physiques avec Pitou Gaillard, ainsi qu’une réflexion pour qu’ils performent.
« C’est le « petit truc » qu’on veut amener : les aider à performer » commente le technicien français. Lequel ajoute, encore une fois, qu’il s’agissait, et qu’il s’agira à l’avenir, « d’un apport collaboratif entre leur savoir-faire et la Fédération lors des entraînements, des échauffements et de la compétition. »
Dynamique de groupe
Au-delà des échanges personnalités, le directeur des équipes de France, qui a porté les juniors au titre mondial en septembre dernier et les Open au 4e rang mondial en août 2016, se satisfait « de l’émulation naît de ce regroupement. On a vu une belle dynamique de groupe se mettre en place. Un véritable groupe France au sein d’une compétition du circuit professionnel. »
« Une dynamique de groupe s'est créée à Newcastle » se réjouit Stéphane Corbinien (à droite), ici en compagnie de Maud Le Car, Johanne Defay, Pauline Ado et Joan Duru. © FFS/Antoine Justes
Un projet olympique sur 7 ans
Cette première collaboration entre la DTN et le Collectif France Élite marque donc le début du projet olympique fédéral. Un projet à trois ans avec l’entrée du surf aux Jeux Olympiques de Tokyo-2020; mais aussi à 7 ans avec les JO-2024. Un projet qui se fera avec les surfeurs et pour les surfeurs. « On arrive doucement et modestement pour construire un système efficient » commente Stéphane Corbinien.
Rendez-vous à Snapper dans dix jours
Lequel conclu en rappelant que « l’intérêt commun d’avoir des surfeurs français au plus haut niveau est double : 1 aider notre élite à performer sur le circuit professionnel1. 2 Ils représentent la France et leurs performances comptera pour les qualifications aux Jeux Olympiques. »
Prochain rendez-vous pour Stéphane Corbinien et Pitou Gaillard : le Quik Pro Australia, du 14 au 25 mars à Snapper Rocks. A deux mois des ISA World Surfing Games de Biarritz - Pays Basque, les membres de la DTN pourront observer les routines et échanger avec Johanne Defay, Pauline Ado, Joan Duru et Jérémy Florès; tout en étudiant le fonctionnement d’une des étapes majeures de la WSL.

Pauline Ado échange avec Stéphane Corbinien après une série lors du QS 6.000 de Newcastle. © FFS/Antoine Justes
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