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Le forum SURF+EURS a séduit les professionnels du surf

Le premier forum SURF+EURS s’est déroulé lundi dernier, à Lacanau. Plus d’une cinquantaine de moniteurs de surf de la Gironde et d’ailleurs, ont répondu à l’invitation du Comité Surf de la Gironde et de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports, pour cette journée de sensibilisation des professionnels du surf sur le rôle que jouent les surfeurs dans la chaine des secours sur les plages du littoral français. Journée organisée sous l'égide de la Fédération Française de Surf par la présence de Charles Brides, secrétaire général, et Michel Plateau, Directeur Technique National.

Une enquête de la FFSurf, dont les conclusions générales sortiront en août prochain, rapporte que, chaque année, environ 4500 interventions de surfeurs ont lieu sur le littoral français (y compris territoires ultra marins) et plus de 2300 vies sont sauvées par des surfeurs.
Les surfeurs en première ligne !
L’objectif du forum était de sensibiliser les moniteurs de surf et les surfeurs en général, sur le rôle qu’ils jouent sur la sécurisation des plages et de leur usagers. Présents toute l’année, sur de nombreuses plages (au-delà de celles surveillées en saison), les surfeurs sont le plus souvent le premiers maillons de la chaîne des secours quand il y a un problème dans l’eau ou sur la plage.
Sensibilisation des surfeurs, mais également des élus, car aujourd’hui, le rôle des surfeurs est à peine reconnus par les élus et les institutionnels en charge de la gestion des plages, et bien souvent ils n’ont pas conscience de la place qu’occupe les surfeurs dans les actions qui rendent leurs plages paisibles et tant appréciées des touristes.
Laurent Rondi : « Le surfeur intervient en complément »
« Attention, le surfeur ou le moniteur de surf intervient en complément des moyens d’interventions classiques, en aucun cas, nous voulons qu’ils se substituent aux MNS/CRS ou des organismes en charge de la surveillance des plages. » selon Laurent Rondi, organisateur de ce forum. « Notre volonté est de former de façon permanente les moniteurs de surf pour qu’ils soient toujours plus efficace dans leurs interventions, qui le plus souvent se déroulent sur les personnes voisines de leur groupe de stagiaires, et d’alerter ! ».
Des spécialistes au micro
Pour animer cette journée, 5 spécialistes se sont succédés pour expliquer notamment la formation des courants d’arrachements (baïnes) avec Bruno Castelle, chercheur au CNRS, qui a étudié ces courants, plus communément appelés baïnes, en expliquant qu’aucune baïne est identique, et qu’il n’y a pas de technique unique pour s’en sortir. Le seul conseil qui est de mise et de rester calme et bien observer le sens du courant qui n’est pas forcément le même en fonction des conditions.
Christophe LinoLes spécialistes du SNOSAN (Système National d’Observation de la Sécurité des Activités Nautiques), Fabrice Livet et Christophe Lino sont venu expliquer le manque de données à ce jour concernant les accidents ou interviennent les surfeurs, car leurs enregistrements dans les outils d’inventorisation actuel ne prévoit pas ou ne sont pas renseigné de la façon adéquate pour pouvoir en tirer une fine analyse.
Selon Fabrice Livet, « Nous recensons 64 accidents sur les eaux Françaises impliquants des amateurs de loisirs nautiques en 2018, c’est très nettement en dessous des chiffres réels que l’on pourra recenser dans les années à venir quand nous parviendrons à avoir accès aux sources de données qui sont aujourd’hui très variées et difficilement accessibles sur cette thématique».
« Les surfeurs interviennent en prévention des accidents »
Autre intervenant, Thierry Kravieck, waterman et expert du secourisme sur plage de part son expérience de sauveteur, est intervenu sur les différentes manières dont fonctionne les secours sur les plages australiennes, américaines, sud africaine ou encore sur l’archipel d’Hawaii. Pour lui, « L’utilisation du jet-ski est devenu incontournable sur la plupart des plages dans le monde, ou les secours sont mobilisés tout au long de l’année et avec des moyens importants ou les sauveteurs professionnels, les clubs de sauvetage côtier et de surf travaillent de concert pour sécuriser les plages. »
Pour finir, Hervé Benachour-Teste, expert secourisme auprès de la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sport, est venu rappeler les principes de fonctionnement des plages et notamment des zones réglementées et non réglementées, de la responsabilité des usagers sur ce domaine et des moyens mis en oeuvre pour sécuriser notre littoral. Il a expliqué les protocoles d’interventions et comment les alertes émisent par les surfeurs sont traitées et quels sont les moyens mis en oeuvre pour y répondre.
Pour lui, « Le rôle des moniteurs de surf, et plus généralement des surfeurs, est primordial car ils sont capables d’intervenir rapidement (au tout début de l’accident de noyade) sur des victimes qui n’auraient pas le temps d’attendre l’arrivée des secours, cela permet de limiter le bilan humain mais également de réduire les couts d’intervention, car bien souvent, les surfeurs interviennent en prévention des accidents. »
1300 réponses collectées par la FFSurf
Pour finir, la Fédération Française de Surf par la voix de sont secrétaire général Charles Bride et celle du Directeur Technique National (DTN) Michel Plateau, ont laissé entrevoir les premiers chiffres bruts de l’enquête auprès des licenciés FFSurf sur les situations d’interventions ou ils ont été acteur d’un sauvetage. Charles Bride précisant que « plus de 1300 réponses ont été collectées en un temps record, elles sont actuellement en cours d’analyse et les conclusions seront disponibles à la fin de l’été, mais les premiers chiffres laissent entrevoir le rôle responsable et citoyen des surfeurs et/ou moniteurs de surf et qu’il faut désormais que ce rôle soit reconnu par les services publiques. »
Clément LapeyreLe Directeur adjoint de la DDJSCS M.Asconchilo est venu, accompagné de Clément Lapeyre, conseiller d’animation sportive à la DRDJSCS, pour rappeler les règles de droit qui encadre la profession de moniteur de surf, mais aussi d’utilisation de la plage. Permettant ainsi de répondre aux nombreuses questions de l’assemblée.
Des ateliers sur la plage
Pour finir la journée, les participants(es) à ce premier forum se sont retrouvés sur la plage pour prendre part à des ateliers dédiés sur le remorquage de victime avec une planche de surf, et les prises de dégagement en cas de panique des baigneurs.
Ateliers animés par l’agent de développement du Comité Surf Gironde Clément Fritz, et un autre atelier sur les techniques de prise en charge par un jet ski équipé d’un slade (bodyboard épais fixé à l’arrière du jet) animé par Eric Leroy, waterman et expert de l’assistance en jet-ski.
Jean Luc Capdepont, surfeur et gérant d’une école de surf est venu présenter son invention le Finger Protect System (FPS) qui se présente sous la forme d’une protection de néoprène qui se fixe sur l’attache du leash (à l’arrière de la planche) et protège ainsi les doigts des coupures et autres traumatismes pouvant être créés par la cordelette qui relie la planche au leash.
Cette première édition de ce Forum a été particulièrement appréciée par les participants, et pourrait amener à une 2e édition en 2020.

 

 

Dernière modification le : 24 juin 2019
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